Malgré le Coronavirus, les Africains risquent leur vie en mer pour émigrer en Europe

Environ 400 migrants, qui voyageaient à destination de l’Europe, ont été interceptés par les garde-côtes libyens au large des côtes méditerranéennes, au cours des deux derniers jours.

Plusieurs migrants, qui essayaient d’atteindre l’Europe à partir de la Libye, ont été interceptés et amenés dans la capitale, Tripoli, où ils ont été emmenés dans un centre de détention, a annoncé lundi l’agence des Nations Unies pour les migrations, citée par aawsat.com. Selon Safa Msehli, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations, les migrants avaient été emmenés au centre de détention d’al-Nasser dans la ville de Zawya, à l’ouest de Tripoli. Les migrations au départ de la Libye ont augmenté, ce qui est « particulièrement inquiétant au milieu d’une forte diminution de … la capacité de recherche et de sauvetage », a déclaré Mselhi

La pandémie du Coronavirus a été particulièrement meurtrière en Europe et les navires des organisations, qui faisaient du sauvetage en mer n’y sont plus, ce qui augmente le risque de décès par noyade de ces aventuriers. Malgré cela, des centaines d’Africains continuent de tenter leurs chances, mais au péril de leur vie. La Libye, qui a sombré dans le chaos après le soulèvement de 2011, à la suite duquel l’ex-dirigeant de longue date Moammar Kadhafi, a péri, est devenue un point de transit majeur pour les migrants africains et arabes, fuyant la guerre et la pauvreté, vers l’Europe. La plupart des migrants font le voyage périlleux dans des canots pneumatiques mal équipés et souvent dans des conditions dangereuses. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé, dans une déclaration, le mois dernier, que le nombre de morts parmi les migrants, qui tentent de traverser la mer Méditerranée depuis 2014, a dépassé les 20 000.