Bénin – Affaire libération d’un terroriste: l’instruction du dossier ouverte ce jeudi

L’instruction du dossier de libération d’un terroriste et de complicité de corruption, impliquant le procureur de deuxième instance de deuxième classe de Kandi, son substitut et le commissaire par intérim de la ville, a commencé depuis, ce jeudi 11 juin 2020.

Le juge d’instruction de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a entamé, ce jeudi 11 juin 2020, l’instruction du dossier relatif à la libération d’un terroriste, dossier dans lequel le procureur de la république près le tribunal de deuxième classe de Kandi et son substitut ont été déposés à la prison de Missérété.

Cette phase d’instruction permettra aux juges d’approfondir l’enquête sur le dossier, afin d’établir le niveau d’implication des différents mis en cause. Elle précède la phase du jugement au cours de laquelle, sera prononcée, la culpabilité ou non des personnes impliquées.

Retour sur le dossier

Le lundi 18 mai 2020, le substitut du procureur de la République près le tribunal de deuxième instance de deuxième classe de Kandi a été arrêté. Auditionné, il est gardé dans les liens de la police républicaine pour soupçon de corruption et de participation à une entreprise terroriste.

Il a été présenté, le vendredi 22 mai 2020, au procureur spécial de la cour de répression des infractions économique et du terrorisme (CRIET), Gilbert Togbonon. Pour creuser davantage le dossier, le procureur de la république près le tribunal de deuxième instance de deuxième classe de Kandi a été, à son tour, interpellé.

Selon des sources proches du dossier, le substitut du procureur a remis en liberté un supposé terroriste, arrêté par les éléments de la police républicaine. Ne comprenant pas la réaction du procureur, les éléments des forces de l’ordre ont touché leur hiérarchie, qui a pris très au sérieux ce dossier.

Interpellé sur la question, le substitut a affirmé qu’il n’avait pas d’éléments probants pour déposer le présumé terrorisme. Une thèse rejetée par les policiers, qui affirment détenir d’éléments accablants contre le mis en cause.

Auditionnés le 25 mai 2020, le procureur de la république près le tribunal de deuxième instance de deuxième classe de Kandi, son substitut et l’officier de police sont déposés à la prison civile de Missérété, en attentant l’instruction du dossier au niveau de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.