La CPI est un tribunal «corrompu» et «à motivation politique», Trump sanctionne Bensouda

Donald Trump, président des Etats Unis

Le président Trump a signé un décret autorisant de nouvelles sanctions contre les procureurs et les fonctionnaires de la Cour pénale internationale (CPI) après que l’organisme a approuvé des enquêtes sur des crimes de guerre présumés par des militaires américains et des officiers du renseignement en Afghanistan.

Dans une démonstration sans précédent de la puissance de feu de l’administration, les secrétaires d’État et de défense, ainsi que le procureur général et le conseiller à la sécurité nationale des Etats Unis, ont annoncé conjointement des sanctions contre les fonctionnaires de ce qu’ils ont appelé un tribunal «corrompu» et «à motivation politique» manipulé par la Russie et d’autres Adversaires américains. Cette annonce intensifie un différend de longue date avec le tribunal basé aux Pays Bas, créé il y a 18 ans en vertu du traité de Rome. Les États-Unis n’ont jamais ratifié le traité ni reconnu la compétence de la cour.

L’administration Trump a pris une position particulièrement dure contre ce qu’elle appelle les tentatives du tribunal de violer la souveraineté américaine et de menacer la sécurité nationale. En 2018, alors qu’il était conseiller à la sécurité nationale, John Bolton a juré que les États-Unis ne coopéreraient pas avec la cour et a déclaré: «À toutes fins utiles, la CPI est déjà morte pour nous.» Les mesures annoncées jeudi incluent des sanctions économiques contre tout fonctionnaire de la CPI impliqué dans des efforts pour enquêter sur «le personnel allié sans le consentement de cet allié» et une extension aux membres de la famille des restrictions de visa déjà en vigueur contre ces responsables.