« Nous sommes déterminés pour qu’il [Ibrahim Boubacar Keïta] parte. Et il partira »
Ce vendredi 19 juin, le Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) tiendra son grand rassemblement. Selon les leaders de ce mouvement, l’objectif est d' »arracher la démission à IBK ».
Malgré l’appel du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, aux membres M5-RFP, pour un dialogue, les leaders de cette coalition tiendront une nouvelle marche, ce vendredi. Ces membres de l’opposition réclament la démission pure et simple du président malien, démocratiquement élu.
La main tendue a été donc rejetée par Issa Kaou Djime, l’un des porte-parole du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), dont le porte-flambeau est l’imam Mahmoud Dicko, à l’origine de la fronde contre IBK. « Est-ce qu’on est au stade du dialogue? L’école est fermée. Il parle du dialogue avec les syndicats. Il pense que le peuple malien n’a pas conscience du problème du Mali. Les problèmes du Mali, c’est lui-même. Et nous sommes déterminés pour qu’il parte. Et il partira, s’il plaît à Dieu », indique Issa Kaou Djime. « Il faut qu’un point soit clarifié : il n’y a pas de négociations possibles entre nous et IBK. La seule négociation possible, c’est comment sa démission va se passer », a-t-il précisé.
Selon Dr Choguel Kokalla Maiga, l’objectif du rassemblement du 19 juin est d’« exiger » la démission du Président IBK. À ses dires, « ce qui est nécessaire aujourd’hui, c’est rendre au peuple malien sa dignité, son unité, son intégrité ». Il estime que le peuple malien a besoin du changement. Ce changement, à en croire le président du MPR, n’est pas possible que si IBK et son régime démissionnent. « Ce qu’il faut réaliser pour le changement, c’est la démission du président de la République et de son régime », a-t-il déclaré.
Pour le coordinateur de la CMAS, le seul point sur lequel tous les responsables du M5-RFP sont d’accord, c’est l’échec d’IBK et sa démission. « Tout le monde est unanime qu’IBK a échoué. Le peuple veut son départ et celui de tout son régime », a-t-il entonné avant d’ajouter : « Le peuple prendra sa liberté. IBK ne fera plus jamais ce qu’il veut dans ce pays ».
Le 14 juin, le Président malien disait avoir pris acte des critiques formulées à son encontre par le Mouvement du 5 juin, mené par l’Imam Mahmoud Dicko. Jeudi 18 juin, la Communauté économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est arrivée au chevet du Mali pour aider à apaiser la situation. La délégation, notamment composée du président de la Commission de la Cédéao et des ministres des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Niger, ont commencé par rencontrer des acteurs de la crise.
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