Bénin: Modification du RI de l’AN: que dit l’art 24 qui divise les députés ?

Des députées à l'Assemblée nationale du Bénin

En session plénière, ce lundi 6 juillet 2020, les députés de la huitième législature n’ont pas accordé leur violon sur la modification du Règlement intérieur de l’institution. Autour de l’article 24, relatif à la constitution des groupes parlementaires, le consensus n’a pas été obtenu. 

Entamée, ce lundi 6 juillet 2020, la révision du règlement intérieur de l’assemblée nationale, par la huitième législature, a buté sur l’article 24, et le président, Louis Vlavonou, a dû renvoyer la suite des discussions à une session ultérieure.

En effet, au cours des discussions en plénière, ce lundi, sur l’examen de la proposition de résolution, portant cette révision, les députés n’ont pu concilier leurs points de vue sur l’article 24, qui parle des groupes parlementaires.

La constitution et le fonctionnement des groupes parlementaires divisent les députés

Les débats se sont crispés, hier, sur le point, relatif à la constitution des groupes parlementaires. Dans le texte, présenté en plénière par l’honorable Orden Alladatin, président de la commission des lois, il est dit à l’article 24 que les députés s’organisent en groupe parlementaire par parti politique.

Contrairement à la tradition, qui a prévalu jusque-là, où des élus de partis différents peuvent s’associer pour constituer un groupe parlementaire, le texte impose désormais qu’il faut être d’un même parti politique pour constituer un groupe parlementaire.

Cette option n’a pas été du goût de certains parlementaires, notamment, Augustin Ahouanvoèbla, Assan Seibou, Abdoulaye Gounou, Benoît Dègla, Nassirou Arifari Bako, pour ne citer que ceux-là. Ces derniers ont estimé qu’il n’est pas bon que l’organisation interne d’un parti politique soit transposée à un groupe parlementaire, faisant de celui-ci l’appendice du parti politique en question.

Face à l’absence de consensus, Louis Vlavonou à dû suspendre la séance, afin de permettre aux groupes parlementaires d’aller s’entendre avec la commission des lois pour parvenir à un consensus. Mais rien n’y fit. A la reprise des débats, les positions n’ont pas variées. Face à cette crispation, le président de l’assemblée a clôturé la session et renvoyé les débats à une session ultérieure.