Bénin – Présidentielle de 2021: Martin Assogba favorable au parrainage mais nuance

Le président de l’Association de Lutte contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER), Martin Assogba, reste favorable au système de parrainage, inclus dans le code électoral. Mais, contrairement à Louis Vlavovou, il invite les partis politique à laisser les élus, parrainer les candidats de leur choix. 

Martin Assogba, le président de l’Association de Lutte contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER) était « l’invité du jour » de la web radio « Crystal News » du lundi 6 juillet 2020. La question du parrainage à l’élection présidentielle de 2021 était au cœur des échanges.

Pour l’invité de Virgile Ahouansè, il serait une erreur de ne pas maintenir le parrainage pour le compte de l’élection présidentielle de 2021. « Je suis pour le parrainage. Si nous n’allons pas au parrainage, tout ce que nous avons eu comme réforme du système partisan tombera à l’eau« , martèle le responsable de la société.

A en croire Martin Assogba, le débat sur le parrainage ne se comprend pas, d’autant plus que le Bénin n’a pas inventé le système de parrainage. Selon lui, le Sénégal, la France et la Russie, qui sont pourtant de grands Etats, ont adopté le système de parrainage.

Martin Assogba pour un système de parrainage sans exclusion

Si le président de l’Association de Lutte contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER) milite pour le parrainage, il s’oppose, néanmoins, à la position du président de l’Assemblée Nationale, qui estime que les élus, à savoir, les députés et maires, n’ont pas la liberté de parrainer qui ils veulent, mais les candidats choisis par les partis politiques.

« Pour le bien de la démocratie, chaque député ou maire devrait être libre de parrainer le candidat de son choix.« , martèle le président de l’ONG-ALCRER. Pour lui, il n’y a aucun problème qu’un député de la mouvance ou un maire des deux blocs, proches du chef de l’Etat, parraine un candidat de l’opposition.

Selon lui, pour le jeu démocratique et vu le contexte politique actuel, il serait bienséant que les partis, qui sont là, soutiennent les candidats de l’opposition pour que « la campagne soit une campagne vivante, une campagne de fête et pour que notre démocratie ne sombre« , indique-t-il.

L’opposition doit négocier et Talon doit laisser le jeu libre

Pour Martin Assogba, que le parti politique soit nommé Bloc Républicain ou Union Progressiste, il a le devoir d’aider l’opposition à présenter de candidats pour que notre pays reste dans les normes démocratiques, internationalement reconnues.

Il invite donc l’opposition à ne pas être timide, mais à négocier pour être parrainée. « Pour que notre démocratie tienne, il faut que les députés et les maires soutiennent les candidats de l’opposition.« , a-t-il indiqué, tout en invitant les responsables desdits partis à ne pas s’en prendre aux élus, qui auront des choix contraires à ceux du parti.

A l’endroit du chef de l’Etat, le président de l’ONG ALCRER lance un appel, afin qu’il laisse le jeu démocratique se jouer et éviter toute forme d’exclusion. « Le président sortant n’a pas le droit de faire ça. Je souhaite qu’il ne fasse pas cela pour sa grandeur pour faire grandir notre pays. Pour que nous n’ayons pas une démocratie unijambiste« , laisse-t-il entendre.