Cameroun : HRW accuse l’armée de massacre de civils, le gouvernement en colère

Des militaires dans le NOSO

Les forces armées camerounaises ont été accusées dans un rapport de Human Rights Watch (HRW), d’exécution de plusieurs civils dans le conflit en cours dans les régions anglophones du pays avec les séparatistes. Un rapport que contexte les forces armées camerounaises.

Le rapport publié le 27 juillet par l’organisation de défense des droits de l’homme, HRW,  estime qu’au moins 285 civils ont été tués dans environ 190 incidents depuis janvier dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, indique BBC. Les deux régions anglophones du Cameroun sont en proies à des combats acharnés entre les forces armées et les combattants séparatistes depuis environ quatre années. Les protestations dans les régions ont d’abord été déclenchées par ce que les résidents disent être de la discrimination dans les écoles et les tribunaux par la population francophone majoritaire.

Ceci a conduit à des manifestations puis à l’avènement d’un groupe de séparatistes armés qui depuis, mène des combats avec les militaires. Prises entre deux feux, les populations de ces régions font souvent objet de massacre de la part des deux camps, selon HWR, qui les accusent d’informer l’un ou l’autre partie. Le rapport de HRW accuse en outre l’armée d’attaquer des établissements de santé dans la région du Nord-Ouest et d’arrêter arbitrairement sept agents de santé dans le Sud-Ouest. Il accuse également les séparatistes d’avoir tué au moins six civils, dont un travailleur humanitaire et un enseignant, depuis mai 2020.

L’armée contexte le rapport

Commentant le rapport, le porte-parole du ministère de la Défense, Cyrille Serge Atonfack Guemo, a déclaré que HRW voulait ternir l’image du pays et de son armée. « Une fois de plus, une attaque vient d’une organisation dite non gouvernementale, qui dépend de puissances étrangères qui en a fait le cheval de Troie humanitaire … Toujours fidèle à sa logique de démolition de l’image du Cameroun », a déclaré M. Atonfack dans une déclaration.

Ce n’est pas la première fois que l’ONG indexe l’armée camerounaise dans son rapport en ce qui concerne des exactions pendant les combats avec les séparatistes. Mais à chaque fois le gouvernement se porte à faux face aux accusations et réitère son entière confiance en l’armée camerounaise. Les combats, qui en sont maintenant à leur quatrième année, ont fait plus de 3 000 morts et plus d’un million de déplacés, selon HRW.