« Ce mécanisme de parrainage est discriminant, excluant et hégémonique », Me Fatiou Ousman
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2020, le principe de parrainage des candidats continue de capter l’énergie des analystes politiques. Critique depuis un moment sur la gouvernance de la rupture, Me Fatiou Ousman revient sur ce principe qu’il trouve discriminant et hégémonique.
A huit (08) mois de l’élection présidentielle de 2021, bien malin qui pourra dire avec certitude si cette élection se tiendra, et avec quels candidats. Le nœud gordien qui bloque toutes les initiatives dans le sens de ce scrutin reste la question du parrainage.
Un sujet qui revient encore en début de cette semaine dans l’analyse du juriste Fatiou Ousman. Pour lui, s’il est admis, même en Afrique, que les candidats aux présidentielles peuvent ou doivent être portés par un certain soutien populaire, encore faudrait-il que ce système soit démocratique, comme notamment au Sénégal, modèle abouti et consensuel.
Un mécanisme de parrainage discriminant
Le seul fait que l’assemblée nationale soit remplie de députés acquis à la politique du chef de l’Etat constitue pour Me Fatiou Ousman une discrimination des autres potentiels candidats. « Rappelons, à toutes fins, que lors de son adoption par ses préposés, l’exécutif béninois disposait déjà de 83 parrains, soit plus de la moitié du collège, qu’il n’aura eu aucun mal à compléter après les communales passant ainsi à la quasi-totalité des parrains. »
Ce mécanisme de parrainage lui semble beaucoup plus excluant quand il se rend compte qu’aussi bien l’assemblée nationale que la cour constitutionnelle, les principaux remparts de notre République » sont désormais les instruments d’un exécutif qui n’a plus de limite. ».
En somme, tire-t-il comme conclusion, « j’ai dit discriminant et excluant ce mécanisme de parrainage… J’ajouterais hégémonique et totalitariste. »
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