Soudan : la transition en marche, des gouverneurs militaires cèdent la place à des civils

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a annoncé mercredi le remplacement des gouverneurs militaires de ses États par des civils.

La transition est en plein déroulement au Soudan un an après l’accord de partage de pouvoir négocié à la suite de l’éviction de l’ancien président. Le chef du conseil souverain Fattah Alburhan, a approuvé la nomination des 18 dirigeants civils des États du pays, dont deux femmes. « Nous savons que le chiffre de deux femmes sur 18 n’est pas suffisant, selon la déclaration constitutionnelle, mais nous pensons que nous allons bien dans la démocratisation du pays pendant cette période de transition », a-t-il déclaré. Cette étape constitue toutefois une avancée notoire dans le processus de rendre le pouvoir à un gouvernement exclusivement civil et d’aboutir à des élections démocratiques.

Le patron du conseil souverain a également abordé la question de l’envoi de l’ancien président Omar Al Bashir à la Cour pénale internationale. Hamdok a confirmé que son gouvernement était en pourparlers avec la CPI concernant la poursuite du président déchu et des autres anciens fonctionnaires recherchés dans l’affaire du Darfour. Le Soudan est dirigé par un gouvernement de transition qui ouvrira la voie à une organisation démocratique pour diriger le pays. L’année dernière, les manifestations de masse des militants de l’opposition ont forcé l’armée à négocier un accord de partage du pouvoir avec les civils. L’accord a été signé en juillet 2019.