Candidature d’Alassane Ouattara: l’opposition et la mouvance tournées vers la cour constitutionnelle

En Côte d’Ivoire, la candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020 fait l’objet de vives polémiques. Pour l’opposition, elle est illégale et anticonstitutionnelle, chose contraire à la position de la mouvance. Dans ce climat de controverse exacerbé, la décision de la cour constitutionnelle est fortement attendue.

Diamétralement opposées par leurs convictions et positions politiques, la mouvance et l’opposition ivoirienne attendent de pied ferme, la décision de la cour constitutionnelle, seule institution à pouvoir invalider ou non, la candidature du président Alassane Ouattara à la prochaine élection présidentielle du 31 octobre 2020. «En dernier ressort, le juge constitutionnel tranchera», a déclaré sur Rfi, Patrick Achi, ministre d’État et secrétaire général du gouvernement ivoirien.

Quel sera le verdict de la cour? Va-t-elle valider ou invalider la candidature de Ouattara qui suscite des manifestations meurtrières en Côte d’Ivoire? Toujours est-t-il que le juge constitutionnel va s’appesantir sur les textes en vigueur en Côte d’Ivoire pour trancher.

Une interprétation des textes aux allures politiques

Pour l’opposition, les textes n’autorisent pas une nouvelle candidature de Ouattara. « C’est illégale et anticonstitutionnelle », s’exclame l’opposition. En revanche, la mouvance, se basant sur les mêmes textes, juge légale et conforme, la candidature d’Alassane Ouattara. « …La Côte d’Ivoire est dans une troisième République et le président Alassane Ouattara a la possibilité de briguer deux mandats supplémentaires« , retoque la mouvance.

« L’opposition crie dans le vide »; car elle ne peut se substituer à la cour constitutionnelle pour invalider une quelconque candidature », a déclaré M. Bictogo, directeur exécutif du RHDP, le parti au pouvoir.