France TV: des licenciements prononcés pour cause de sexisme

Les comportements sexistes au sein de la rédaction des sports de France TV ne vont pas rester impunis. Suite à la déclaration de la journaliste, Clémentine Sarlat, il y a déjà quelques mois, des licenciements viennent d’être prononcés contre quatre journalistes, après enquête.

En Avril dernier, Clémentine Sarlat, ancienne journaliste de bord de terrain pour les matchs de rugby et chroniqueuse de Stade 2, avait tiré la sonnette d’alarme dans un long entretien accordé à L’Equipe. Au cours de cette interview, l’ancienne présentatrice a dévoilé l’existence de harcèlement moral et de sexisme entre les journalistes au sein de la rédaction de France Tv. Une situation qui ne saurait restée sans action de la direction de cette chaîne.

D’après JDD (Journal Du Dimanche) et L’Equipe, quatre journalistes ont été sanctionnés pour « faits de harcèlement moral et des propos sexistes ». Trois d’entre eux, dont un rédacteur en chef, seraient sur le point d’être licenciés. Selon le site Orange Sport, ils en ont eu la notification orale en attendant celle écrite, qui ne saurait prendre du temps. Rappelons que ces décisions ont été prises après une enquête interne de plusieurs mois.

Les révélations de Clémentine Sarlat

Au printemps dernier (courant le mois d’avril), Clémentine Sarlat a accordé un entretien à L’Equipe où elle avait dévoilé les comportements de certains de ses collègues, jugés sexistes que voici : « En mai 2017, avant mon congé de maternité, la direction des sports m’annonce que je vais coprésenter Stade 2 avec Matthieu Lartot. En réalité, c’était de la com. Il fallait juste annoncer une présentatrice. Lorsque je reviens en janvier 2018, on me dit « A cause des lumières et des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Matthieu. » Je n’étais plus coprésentatrice. Quand j’ai demandé une augmentation, on m’a répondu : « Rends-toi d’abord indispensable ! » Matthieu l’a eue, normal ! Mais pourquoi pas moi ? (…) J’allais à Stade 2 en pleurant. Pour la préparation de l’émission, personne ne me parlait. Ils m’avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef. Je devais prendre mon ordi portable pour me rapprocher et comprendre de quoi on allait parler. (…) Au service des sports, on côtoie des gens géniaux mais aussi des gros cons. Avec les vieux, dès que je mettais une jupe, j’avais forcément le droit à une réflexion. J’ai travaillé pour TF1 pendant la dernière Coupe du Monde de rugby. Ça m’a fait bizarre, tout le monde était normal. »