Côte d’Ivoire: la Cour Africaine ordonne la réintégration de Laurent Gbagbo dans le processus électoral

La Cour Africaine a appelé à la réintégration de Laurent Gbagbo dans le processus électoral en cours en Côte d’Ivoire et à suspendre son casier judiciaire.

Dans un jugement rendu ce vendredi 25 septembre 2020, la Cour africaine des droits de l’Homme a ordonné à l’Etat ivoirien de « prendre toutes mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles » empêchant le Requérant Laurent Gbagbo de s’enregistrer sur la liste électorale, afin de participer au scrutin. Aussi, demande-t-elle de suspendre la mention de condamnation pénale du casier judiciaire du Requérant jusqu’à ce qu’elle (la Cour) se prononce sur le fond de la requête principale.

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Par la même note, la Cour Africaine ordonne aux autorités ivoiriennes de lui faire un rapport sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de sa réception.

Condamné à 20 ans de prison dans l’affaire de braquage de la banque de la Bceao, l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, a été radié de la liste électorale et par conséquent, déclaré « inéligible » par le conseil constitutionnel de la Côte d’Ivoire.

Le cas de Soro!

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La Cour Africaine n’est pas à sa première décision similaire dans cette période électorale de la Côte d’Ivoire. Mardi dernier, elle a ordonné à la Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre du requérant Guillaume Kigbafori Soro subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020 jusqu’à la décision de la cour sur le fond de la cause.

Mais la décision du gouvernement ivoirien a été sans appel. L’Etat ivoirien a déclaré qu’il ne se sent pas concerné par la réintégration de Guillaume Soro et ne reconnait aucune instance judiciaire, outre le conseil constitutionnel.