Crise malienne: l’ex-président du Ghana Jerry Rawlings rencontre le Colonel Goita et lance un pic à la CEDEAO

L’ancien président ghanéen Jerry Rawlings a rencontré les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) du Mali. Avec Rawlings, le Colonel Assimi Goita et ses hommes ont pris quelques conseils pour prendre de meilleures décisions pour leur pays.

C’est à la demande du CNSP que la rencontre a eu lieu avec l’ancien chef de l’Etat ghanéen Jerry Rawlings. Lors de leur entretien, Rawlings a prodigué quelques conseils à ses visiteurs tout en prenant la peine de « comprendre » leur motivation pour le putsch du 18 août. Rawlings a également profité de l’occasion pour tacler les pays occidentaux, faisant allusion au système démocratique qu’ils veulent imposer en Afrique et, par ricochet, s’en est pris directement à la CEDEAO qui exige un gouvernement civil au Mali.

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« Le niveau de corruption devenu partie intégrante de la démocratie multipartite a créé un climat général de stress et de tension qui pourrait déstabiliser certaines régions de notre région », a déclaré Rawlings. « Il est malheureux que le monde soit forcé dans la démocratie multipartite avec corruption et violence plutôt que d’autres formes de pratiques démocratiques sans corruption minimale. Malheureusement, l’Occident semble privilégier les tendances politiques corruptibles afin de continuer à dominer notre sécurité et notre économie », a-t-il ajouté.

Un pic indirect vers de la CEDEAO

Les propos de l’ancien président ghanéen, venu au pouvoir par un coup d’Etat, mais qui finalement a été reconnu comme un des meilleurs dirigeants du continent, sont de grandes significations alors que la CEDEAO presse la junte malienne de retourner le pouvoir aux politiciens afin de « rétablir l’ordre constitutionnel ».

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Un ordre que l’homme d’Etat ghanéen considère comme un simple moyen pour l’occident de contrôler les peuples africains. La CEDEAO est considéré par plusieurs africains comme une ramification de l’occident en Afrique et donc, elle ferait tout pour assurer les arrières de ces puissances. Le fait donc que le Mali soit sanctionné et pressé de revenir à ce système semble donner raison à ces observations des peuples d’Afrique.