« T’as pété un câble » : Patrice Evra dézingue Noël Le Graët à propos du racisme dans le foot

Patrice Evra ,

L’ancien capitaine des Bleus a vivement réagi aux propos du président de la Fédération française du football qui minimisait il y a deux semaines, la présence du racisme dans le football.

En marge des accusations de racisme portées à Neymar contre le joueur de l’OM Álvaro González, le président de la Fédération française de fooball avait créé une nouvelle polémique, affirmant que le racisme était quasi-inexistant dans l’univers sportif, et a fortiori le football. Ses déclarations avaient indigné plusieurs spécialistes sportifs, d’autant plus que Noël Le Graët s’était déjà fait épingler pour son refus d’interrompre les matches en cas d’insultes racistes dans les tribunes.

Dans une vidéo sur Instagram, mardi 29 septembre, l’ancien capitaine des Bleus réplique vivement  au patron du foot français. « C’est grave. (…) Je n’ai pas de mots », lâche Patrice Evra, réclamant à plusieurs reprises que Noël Le Graët ne soit pas reconduit dans ses fonctions lors des élections de la FFF prévues en mars. « Il faut partir. (…) Tu ne vas pas avoir le courage de te représenter? On ne peut pas laisser passer ça », s’alarme-t-il.

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L’ancien international (39 ans, 81 sél.) accuse aussi la FFF d’avoir écarté des joueurs noirs lors des visites des politiques à Clairefontaine. « Quand on mange, on a des places attribuées, on a l’habitude de se mettre à côté d’un gars car on a de bonnes relations, détaille Evra. À chaque fois que le président (de la République) venait, tout changeait. J’étais assis là et tout à coup j’étais au bout de la table », affirme-t-il.

Il poursuit : « Là où normalement, il y avait Mamadou Sakho ou Bacary Sagna – beaucoup de sombritude – il fallait changer : on mettait un Hugo Lloris et un Laurent Koscielny et le président au milieu » [référence à une visite en 2014 de François Hollande, élu de Corrèze, département d’origine de Koscielny]. « On le savait, c’était les règles du jeu, on est en France, on n’est pas chez nous […] Quand il y avait une photo du président, c’était mieux de voir un Hugo Lloris ou un Laurent Koscielny qu’un Bacary Sagna ou un Mamadou Sakho. »