Cameroun – Acculturation: Carine Mongoué affiche son mépris pour la peau noire et sa haine pour le teint ébène

De la gauche vers la droite, Miss Afrique du Sud Zozibini Tunzi ; Miss Tanzanie Shubila Stanton, et Miss Miss guinée équatoriale Serafina Nchama.

Au Cameroun, les Laboratoires Carine Mongoue sont au coeur d’un mépris légendaire envers la peau noire et le teint ébène. Un grave incident en cette période de « Black lives matter » qui relance la question de l’estime de soi chez l’Homme « noir ».

En Afrique, le blanchissement de la peau a toujours été un puissant objet de marketing pour les entreprises de cosmétiques qui utilisent la faible estime de soi de la plupart des femmes noires pour faire passer la pilule diabolique. Si l’actualité mondiale de manifestations anti-racistes aura fait bouger la ligne des géants mondiaux de la cosmétique, ce n’est pas encore le cas sur le continent noir.

Un mépris pour la femme africaine

En effet, ce weekend au Cameroun, Carine Mongoué a osé. L’audace qui doit être qualifiée de « honte camerounaise » porte atteinte à la valeur de la peau noire. Dans sa nouvelle affiche publicitaire pour sa gamme de produits cosmétiques, celle qui s’est enrichie grâce aux produits éclaircissants est assise sur un trône, devant lequel des personnes de teint noir se prosternent. Un message commercial très inquiétant.

Affiche publicitaire de Carine Mongoué

Cette affiche publicitaire fait, de façon « évidente », l’apologie du dénigrement du teint ébène en déifiant le « teint arc-en-ciel », c’est-à-dire la peau noire transformée avec l’effet des crèmes décapantes. Au-delà d’une simple affiche publicitaire, cette « audace d’être soi ! » est le reflet d’une société camerounaise et africaine vivant dans le rejet identitaire.

La preuve d’un rejet identitaire et d’une perte d’estime de soi

Si une autre affiche a été produite, à cause des critiques et commentaires acerbes sur les réseaux sociaux, il n’en demeure pas moins que les Laboratoires Carine Mongoue ne soient pas qualifiés de racistes. Et lorsque le racisme provient encore des personnes issues de la même race, il s’agit alors d’un rejet identitaire, d’une acculturation, et d’une perte d’estime de soi.

Si le Ghana a eu le mérite d’interdire la fabrication, la commercialisation et l’utilisation des crèmes éclaircissantes en raison de leurs effets néfastes sur la santé des consommateurs, le statu quo demeure encore dans les pays comme le Nigeria, le Sénégal, le Cameroun…. Sachant que le Noir a un problème d’estime de soi à cause de son son teint ébène, ces entreprises de cosmétique réussissent à faire « gober » aux femmes noires ces produits éclaircissants. Et pour y parvenir, tous les moyens sont bons !!!