Présidentielle et violences en Côte d’Ivoire: la CEDEAO hausse le ton

Des chefs d'Etat de la Cédéao

En mission de diplomatie préventive en Côte d’Ivoire, pour le compte de la présidentielle du 31 octobre 2020, la CEDEAO a donné de la voix ce lundi, appelant l’opposition à reconsidérer ses appels à la désobéissance civile et au boycott actif de la présidentielle.

C’est avec un ton ferme que la CEDEAO s’est adressée aux leaders de l’opposition ivoirienne ce lundi 19 octobre 2020. Dans sa déclaration, Shirley A. Botchway, ministre des affaires étrangères du Ghana et Cheffe de délégation de la CEDEAO, a appelé l’opposition à revoir sa copie, et reconsidérer ses appels à la désobéissance civile et au boycott actif de la présidentielle.

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«Les citoyens qui bloquent les rues et qui se saisissent du matériel électoral commettent des actes criminels. (…) Nous sommes dans une démocratie et si le peuple veut s’exprimer, qu’il le fasse dans les urnes à travers son vote », a dit Shirley A. Botchway, ministre des affaires étrangères du Ghana et Cheffe de délégation de la CEDEAO.

Par cette déclaration, la CEDEAO entend recadrer l’opposition et faire une mise en garde formelle contre sa volonté insurrectionnelle. « Ils veulent la violence et l’insurrection comme au Mali. La CEDEAO les voit venir. Elle n’avait pas vu venir ce qui s’est passé contre IBK. Elle veut prendre ses dispositions désormais. Elle dénonce des actes criminels, et cela est passible de CPI. L’heure de l’amusement est terminée », a commenté un diplomate, cité par connectionivoirienne.