« Presse à scandale »: ce que les “Nikanor” ne savent pas de la “presse people”

Nikanor dans tes yeux @ capture d'écran youtube

« On dirait qu’on a seulement de la presse à scandale chez nous », a déclaré Hervé Jean François Ahehehinnou. Si la star en devenir a déposé sur la place publique son ignorance sur la presse, il n’est pas le seul à être dans le cas.

Le « Kpakpatoya », le néologisme de la presse people béninoise et des réseaux sociaux demeurent encore un domaine très méconnu en milieu francophone, particulièrement au Bénin. Si en milieu anglophone et aussi en Occident, les artistes, hommes politiques et personnalités publiques s’en servent pour augmenter leur popularité, la presse people est encore au Bénin l’oiseau de mauvais augure de beaucoup de « Nikanor ».

Quid de la presse people ?

La presse people est un genre journalistique qui s’occupe de commenter principalement le quotidien des artistes, hommes politiques et personnalités publiques. Selon Le Parisien, c’est une presse « qui traite des vedettes, des personnalités connues et particulièrement de leur vie privée. » Au même titre que les « informations strictes », les « études » qui sont essentiellement réservées à une catégorie de personnes, le  » people » est un vaste domaine de la presse très prisé par la couche juvénile.

En Europe et aux États-Unis, beaucoup de médias se sont spécialisés ou reconvertis en « people » à cause de l’exigence des fans des stars, ou des partisans des hommes politiques. Ces fans et partisans devenant de plus en plus exigeants pour épier les moindres faits et gestes des stars et hommes politiques du camp adverse afin d’en profiter pour précipiter sa chute. D’autres stars vont plus loin en inventant des sujets à polémique, juste pour que ces médias people en parlent. Ils augmentent ainsi leur audience et se donnent de la visibilité.

Un autre domaine pourvoyeur d’emploi

Les « paparazzis » sont les alliés de cette presse dans plusieurs pays. Si les béninois se contentent de prendre les clichés des artistes et de les publier sur les réseaux sociaux, d’autres personnes ailleurs en font leur profession et s’enrichissent allègrement. Même au Nigéria à côté, artistes, journalistes et « paparazzis » vivent de cette presse.

Les faits les plus anodins des célébrités ou hommes politiques sont ainsi épiés pour influencer leur audimat. Même une petite erreur de grammaire dans une publication est largement suffisante pour créer l’événement. « Pardonne-les » et « Pardonne-leur » entre Nourou Dine Saka Saley et Luc Atrokpo est encore fraîchement dans la mémoire des béninois. Il a fallu un petit article de la Rédaction de Bénin Web Tv pour créer l’événement.

Tellement l’événement avait fait sensation que des « cahiers de Français des années de l’entre-deux-guerres » ont été déterrés et des « cours de civilisation française de la Sorbonne » utilisés par un camp pour justifier sa position. Même de grandes entreprises en ont profité pour faire de la communication GRATUITE. Ça s’appelle « Surfer sur les vagues ».

Conseil à tous les « Nikanor »

Sur la toile, la bourde de Nikanor, sa justification maladroite, suivie des sorties de son manager auront été révélateur du faible niveau de connaissance des artistes béninois sur le poids des médias et des réseaux sociaux sur leur audimat. Les pages Facebook, Twitter et autres médias peuvent dangereusement influencer un public, surtout en ce temps de Covid-19 où les spectacles et autres rassemblements publics sont interdits.

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A défaut de faire son meaculpa et mettre fin à la polémique, Nikanor sera un sujet à buzz que Google et Facebook vont référencer ces derniers temps pour le bonheur des sites internet.

Alors, Nikanor, abandonne ton « égo » pour sortir royalement grandi de cette situation. Mais tu as toujours le choix !

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Bonjour chers lecteurs! Je suis Angèle M. ADANLE, Journaliste d'investigation multimédia, reporter d'images. Je suis très passionnée par l'écriture , la musique , les questions "people" (même les plus obscures). J'aime les promenades, la lecture, les voyages et le sport. Ma devise: "Le suprême degré de la sagesse est d'avoir des rêves suffisamment grands, pour ne pas les perdre de vue pendant qu'on les poursuit".