Côte d’Ivoire: Amnesty International exige la libération d’Affi N’Guessan

Dans son nouveau rapport sur la Côte d’Ivoire, l’ONG Amnesty International a dénoncé de nombreuses irrégularités et exige la libération sans condition, de l’opposant Affi N’Guessan.

C’est un rapport qui n’enchanterait pas le gouvernement d’Alassane Ouattara. « L’usage de machettes et d’armes à feu témoigne de l’horreur des violences post-électorales », indique Amnesty International qui appelle les autorités de Côte d’Ivoire à enquêter sur l’homicide de dizaines de personnes, tuées à coups de fusils, de pistolets et de machettes, depuis l’élection présidentielle.

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« C’est la deuxième fois en 10 ans que des élections en Côte d’Ivoire sont émaillées de violences. Il faut prendre sans délai des mesures afin de protéger la population et faire clairement savoir que ces meurtres ne resteront pas impunis. », ajoute l’organisation qui affirme que des dizaines de membres de partis de l’opposition ont été interpellés, dont le leader Pascal Affi N’Guessan, arrêté dans la nuit du 6 au 7 novembre et tenu au secret.

30 chefs d’accusation

Pascal Affi N’Guessan a affirmé qu’il n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures, rappelle Amnesty International. Selon l’ONG, il est visé par 30 chefs d’accusation, notamment « attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme ». Son avocat n’a réussi à le voir que lors de sa comparution devant le juge le 9 novembre. Depuis, ni son avocat ni sa famille n’a pu entrer en contact avec lui. Il est pour l’instant impossible de confirmer le lieu où se trouve Pascal Affi N’Guessan. Les autorités doivent lui permettre de communiquer avec son avocat.

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« Elles doivent libérer immédiatement Pascal Affi N’Guessan et toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux. Enfin, elles doivent s’engager à créer un espace où les citoyen·ne·s peuvent exprimer librement leurs opinions et manifester pacifiquement, sans crainte d’être arrêtés, agressés ou tués. », a déclaré Amnesty International qui estime qu’entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan des violences électorales s’élève à 55 morts et 282 blessés.

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Anonyme

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