Côte d’Ivoire – Gouvernement du CNT: Bédié, Gbagbo, Soro, on prend les mêmes et on recommence
Les opposant ivoiriens ont formé leur gouvernement de transition avec, sans surprise, des personnalités auxquelles on s’attendait dans le groupe.
L’opposition indique que le mandat du président Alassane Ouattara est terminé et qu’il faut mettre en place une transition afin d’organiser de nouvelles élections crédibles. Cependant, la liste du gouvernement laisse perplexe, quant à la crédibilité du combat mené par cette classe politique ivoirienne. Laurent Gbagbo a été nommé vice-président du conseil national de transition (CNT) créé par les forces d’opposition en Côte d’Ivoire. Bédié président, Affi N’Guessan, Soro Guillaume, Amon Tanoh ou encore Mamadou Koulibaly, et Maurice Guikahué, sont également dans le gouvernement, dit de transition.
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Un gouvernement de transition qui s’apparente carrément à un partage de « magot » entre partenaires de combat alors même que le combat n’a pas commencé. Pour une transition, toutes ces personnalités qui figurent sur cette liste, sont pour la plupart, des opposants farouches au président Ouattara et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’équipe du CNT est une sorte d’arme pour une vendetta prochaine. Que Bédié participe au gouvernement, c’est compréhensible ; mais la présence de Gbagbo est ce qui est le plus surprenant, quand on sait que ce dernier avait le pouvoir de décanter la situation en Côte d’Ivoire s’il était resté neutre.
Aujourd’hui, Gbagbo est perçu, tout comme Bédié et Ouattara, comme le « problème » de la Côte d’Ivoire moderne. Il faudrait pour ces personnalités décider de se retirer carrément, ou de se parler afin d’enterrer la hache de guerre. Tant que la politique ivoirienne serait sous l’influence de cette génération de politiques, la Côte d’Ivoire serait toujours l’otage de la politique d’antiquité. Cependant, il est évident que les jeunes politiques de Côte d’Ivoire ne semblent pas prêts à quitter la houlette de leurs mentors pour développer leurs propres idées et viser plus grand que des « élections de quartier ».
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