La France n’est plus « un pays sûr » selon Amnesty International

Interpellation musclée d'un manifestant "gilet jaune" le 8 décembre 2018 à Paris. © Getty / Kiran Ridley

« La France n’est pas la championne de la liberté d’expression qu’elle affirme être », c’est le résumé de la tribune de Amnesty International. L’ONG accuse le Gouvernement français sur les violences policières, qui « ont atteint un niveau alarmant, à travers le projet de loi de « sécurité globale ».

12 novembre 2020, « Amnesty International » a alerté sur le projet de loi « sécurité globale » qui donne de nouveaux pouvoirs à la police en France, et qui se veut également plus protecteur des policiers et gendarmes en interdisant la diffusion d’images permettant de les identifier. « Le gouvernement n’est pas le grand défenseur de la liberté d’expression qu’il aime à penser qu’il est », peut-on lire dans le rapport de l’institution.

L’effet Samuel Paty

En effet, l’assassinat terroriste de Samuel Paty a créé amalgames et stigmatisation au sein des musulmans. Une situation utilisée par le gouvernement Français pour faire éteindre toutes voix en faveur de l’interdiction « des caricatures de Mahomet ».

« Mais les personnes qui ne sont pas d’accord avec la publication de ces caricatures ont aussi le droit d’exprimer leurs préoccupations. Le droit à la liberté d’expression protège aussi la possibilité de critiquer le choix de représenter des religions d’une manière pouvant être perçue comme stéréotypée ou insultante. Le fait d’être opposé aux caricatures ne fait pas de quelqu’un un « séparatiste », un fanatique ou un « islamiste ». », a écrit Amnesty International.

Le discours des autorités françaises sur la liberté d’expression ne suffit pas à masquer leur hypocrisie éhontée.

Amnesty International

Proposition de loi « sécurité globale »

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi 17 novembre à Paris, contre le projet de loi « sécurité globale ». L’article 24 interdit la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes quand le but est d’atteindre à leur « intégrité physique ou psychique ». Ses détracteurs dénoncent une atteinte au droit d’informer.

Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les forces de l’ordre ont aussi besoin d’être protégées. Il a affirmé que les journalistes et citoyens pourraient continuer à filmer les agressions, et a spécifié ce qui était désormais interdit, notamment « les appels au viol sur les policières« . La majorité elle-même est divisée.

1 commentaire

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damarin

merci, tocard de macron et de racistes chauvins pilleurs francais