Le président par intérim du Pérou, Manuel Merino, prend la porte

Le Pérou n’est pas au bout de ses peines. Le président par intérim, Manuel Merino, a annoncé dimanche sa démission de ce poste, quelques jours seulement après avoir prêté serment.

« Je veux faire savoir à tout le pays que je démissionne », a déclaré Merino dans un discours télévisé dimanche. Cette décision de Merino intervient après une nuit de manifestations appelant à sa destitution, suivie d’une répression policière, faisant au moins deux morts et des dizaines de blessés. Merino a pris les rênes de la présidence mardi après que le Congrès dominé par l’opposition a voté la destitution de son prédécesseur Martin Vizcarra pour des allégations de corruption. Vizcarra a nié tout acte répréhensible.

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Les manifestants ont depuis décrié la montée au pouvoir de Merino, accusant la législature d’avoir organisé un coup d’État parlementaire. Merino, dans son discours de dimanche, a affirmé qu’il avait agi dans le respect de la loi lorsqu’il a prêté serment. La démission est intervenue après une vague de fond de politiciens qui ont appelé Merino à démissionner, invoquant la violence contre les citoyens du pays. Le parlement s’est réuni le même jour pour procéder à la nomination d’un nouveau président mais cela a échoué.