« Trump n’admettra jamais sa défaite, c’est un narcissique pathologique »
Au bout d’un long suspense, le démocrate Joe Biden est déclaré vainqueur de l’élection aux Etats-Unis, tournant ainsi la page « Donald Trump ». Mais pour Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, Donald Trump « n’admettra jamais sa défaite ».
Au bout de plusieurs jours d’une bataille serrée, Joe Biden a été élu ce samedi président des Etats-Unis, l’emportant face à Donald Trump. Alors que la défaite est consommée, Donald Trump continue de dire qu’il a gagné l’élection présidentielle. Une issue qu’avait déjà prédit Gérard Araud, ambassadeur de France aux Etats-Unis jusqu’en avril 2019, qui connaît bien Donald Trump et son administration.
Cette position du milliardaire, magnat de l’immobilier, est tout sauf une surprise pour ceux qui l’ont côtoyé d’assez près. « Il n’admettra jamais sa défaite, c’est un narcissique pathologique », tacle ainsi Gérard Araud, dans une interview sur Europe 1. « Nous ne sommes pas surpris. Il avait annoncé qu’il ferait cela. Il avait dit qu’il ne pourrait être battu que si les autres trichaient et il avait attaqué le vote par correspondance », rappelle Gérard Araud.
« Pendant des années, il répétera qu’on lui a volé son élection »
« Et même s’il doit quitter la Maison-Blanche, pendant des années, il répétera qu’on lui a volé son élection. Mais ce qui est beaucoup plus grave, c’est que des millions d’Américains le croiront. Car il a réussi à fidéliser une base politique de 35 à 40 % des Américains. Comme on l’a vu cette élection, il est battu, mais ce n’est pas une mauvaise élection pour lui. » a déclaré l’ancien ambassadeur de France aux États-Unis.
Mais pour l’ex-ambassadeur, Donald Trump n’ira jusqu’à refuser de quitter la Maison-Blanche. « Le personnage n’ira sans doute pas jusque-là », estime Gérard Araud, qui douche tout de même les espoirs de ceux qui espère qu’à la fin des fins, Trump partira avec dignité. « Il ne fera pas de discours de concession, ce discours que les Américains apprécient où le perdant montre son bon esprit en souhaitant au vainqueur d’être un grand président. Non, on n’aura pas droit à ça. Je ne suis même pas sûr qu’il assiste d’ailleurs à la prise de fonction de son adversaire. Il quittera en mauvais perdant, en boudant, la Maison-Blanche. »
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