Bénin – Présidentielle de 2021: le plus dur commence pour « Les Démocrates »
« Les Démocrates » vient de remporter une bataille en obtenant finalement le récépissé d’existence légale. Mais la guerre est loin d’être gagnée pour cette formation politique, qui va bien devoir traverser de nouvelles épreuves.
Après le sentiment de satisfaction qu’ils peuvent éprouver en obtenant leur récépissé d’existence légale, les responsables du nouveau parti d’opposition qui vient de naître, doivent se résoudre très tôt à faire face aux autres challenges qui les attendent.
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L’obtention de ce récépissé n’est que la traversée de la mer rouge, qui s’ouvre sur celle du désert.
En effet, si l’obtention de ce récépissé leur donne désormais un cadre légal d’animations et de combats politiques, le nouveau parti politique qui s’est étiqueté de l’opposition a-t-il une large marge de manœuvre?
En tout cas, la traversée du désert ne sera pas facile pour les membres de cette formation politique, elle risque d’être bien plus périlleuse que la traversée de la mer rouge.
Les défis à relever en urgence…
C’est maintenant que le plus dur commence pour « Les Démocrates » qui doit, en urgence, pour l’efficacité des combats futurs, parvenir à réaliser la cohésion interne.
Qu’il vous souvienne qu’avant même son existence légale, des rumeurs ont fait état, comme cela a été entre temps le cas de la FCBE, que le parti « héberge » en son sein des taupes qui vont l’éclater de l’intérieur.
La rumeur est si persistante que l’un des responsables du bureau politique du parti a dû reconnaître que le parti serait sans doute infiltré par le pouvoir.
Si ces rumeurs arrivaient à se confirmer, c’est cela sans doute le premier défi auquel doit s’atteler les responsables de cette famille politique.
Le second défi qui s’érige sur le chemin du nouveau-né politique est l’accueil qu’il bénéficiera de la part des autres partis politiques de l’opposition et de la résistance.
C’est un secret de polichinelle qu’au sein de la résistance, beaucoup avaient combattu l’idée de la création de cette formation politique. Pour le président de Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï, la création d’un parti politique est loin d’être une urgence.
Cette posture du plus rigide des résistants a été à la base des dissentions et des piques, entre membres de la résistance. Des querelles menées sur la place publique sur fond d’accusations réciproques.
En dehors de Restaurer l’Espoir, l’Union sociale libérale n’a, jusque-là, pas obtenu son récépissé d’existence légale, parce que les responsables de cette formation politique n’entendent pas se soumettre aux 4 volontés du pouvoir.
« Les Démocrates », n’étant pas demandeur de parrainage bien qu’il entend participer à la présidentielle de 2021, doit pouvoir obtenir la synchronisation avec les autres forces de la résistance pour parvenir à faire sauter le verrou du parrainage.
Dans tous les cas, pour sortir victorieux de cette marche dans le désert qu’ils entament maintenant, les responsables du parti de l’ancien président, Boni Yayi, doivent mettre en branle leurs potentiels de négociateurs, car le combat qui est devant ne saurait être mené de façon isolée.
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