Bénin: tensions entre éleveurs et agriculteurs à Ouèssè, suite à des morts en cascade de bovins

Mort en cascade de bovins

Le torchon brûle à nouveau entre éleveurs et agriculteurs dans la Commune de Ouèssè.

Des morts en série de bovins sont la nouvelle pomme de discorde entre les deux communautés.

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Selon les informations du média en ligne Daabaaru, plusieurs animaux de la localité sont morts après avoir consommé des produits tropicaux comme la noix de cajou, du soja, des peaux de manioc et de banane.

Pour les éleveurs, il ne s’agit point du fruit du hasard, mais d’un sabotage. Ils soupçonnent les agriculteurs d’être dans une manœuvre d’empoisonnement de leurs bêtes.

Face à la situation, le secrétaire de l’Association pour la promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (Apess), l’un des éleveurs victimes, est monté au créneau.

Sur les ondes de la radio régionale de l’ORTB Parakou, il a affirmé qu’il a déjà perdu personnellement 5 têtes de bœufs dans son troupeau. Ces bêtes, à l’en croire, sont mortes immédiatement après avoir consommé du pâturage et quatre autres, mortes ensuite dans le campement.

Pour sa part, le président de l’union communale des producteurs de manioc de Ouèssè, Alphonse Tossou, estime que le phénomène d’empoissonnement des bêtes par les agriculteurs est un phénomène récurrent dans la localité.

« Ces genres d’empoisonnement sont répétés, ce n’est pas aujourd’hui que ça se passe. Nos paysans, souvent ils prennent les cossettes sauvages, et ajoutent un peu de produit toxique qu’ils mettent dans le couloir de passage des bœufs de leurs champs« , affirme-t-il, selon des propos rapportés par Daabaaru.

Vu l’ampleur du phénomène, Alphonse Tossou a invité les différents acteurs concernés à intensifier les sensibilisations. Grâce à l’intervention de la police, les responsabilités sont situées et les drames humains sont ainsi évités.