« La presse béninoise est moralement et éthiquement au rabais », Narcisse Tomety
La sentence du professeur Simon Narcisse Tomety sur la presse béninoise est sans appel; c’est une corporation à exorciser et à tirer de l’emprise de l’opportunisme.
La presse béninoise, quatrième pouvoir après le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le judiciaire, selon la constitution de 1990, est au banc des accusés.
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Cette presse affamée qui résonne désormais par le ventre est accusée de complicité dans la démolition de l’édifice démocratique du Bénin. Le plaignant, le professeur Simon Narcisse Tomety, préconise même pour le prochain régime, pour exorciser cette corporation, des états généraux de la presse.
En effet, dans un post sur sa Page Facebook ce samedi, le consultant des réformes institutionnelles se désole de ce qu’est devenu la presse d’aujourd’hui, bien différente de celle de 1990, qui a contribué à l’instauration d’un régime démocratique.
« La désertion du patriotisme dans ce milieu de la presse au profit de l’opportunisme mercantilo-politique est le moteur de tous les complots contre les acquis de la conférence nationale, dont les socles moraux et institutionnels sont la démocratie et le consensus«
Narcisse Tomety
Pour Narcisse Tomety, la presse béninoise est devenue une plaie puante. Et les journalistes, à quelques exception près, des opportunistes sans moralité et sans éthique.
« Oui, une presse affamée devient un outil dangereux pour la paix, la stabilité de l’État et le développement. La presse béninoise a violé, depuis avril 2016 et en permanence, la conscience des citoyens béninois. Elle a été le moteur des clivages entre Béninois. Elle est la stratégie d’insémination de la peur aux cadres et à tout le peuple
Narcisse Tomety
Pour Simon Narcisse Tomety, la presse béninoise est devenue indigne en devenant une presse de comploteurs qui a tourné le dos à la dignité humaine et à la République.
Il suggère que cette presse fasse son mea-culpa pour son auto-assainissement, car elle traîne trop de brebis galeuses, c’est-à-dire des journalistes sans vocation et sans respect pour les droits de l’homme.
Mais à voir de près les accusations du professeur, on se demande s’il ne s’agit pas d’un acharnement contre une corporation. Si le mal décrié est évident, il est aussi profond que semble le percevoir le scientifique.
En réalité, le Bénin est en proie à une crise morale et éthique. Et nulle corporation n’est immunisée contre ce qui se révèle comme une pandémie qui s’abat sur le pays.
La perte de la morale et de l’éthique frappe en réalité toutes les corporations. Que ce soit la justice, le cercle des acteurs politiques ou ceux des autorités morales… pour ne citer que ceux-là.
L’exorcisme doit être généralisé et non seulement appliqué à la presse, mais à tous les béninois, c’est malheureusement cela la réalité.
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