Le hacker, auteur du piratage du compte Twitter de Donald Trump, ne sera pas poursuivi

l'auteur du piratage du compte Twitter de Donald Trump ne sera pas poursuivi

En octobre dernier, il s’était connecté au compte Twitter du président américain, Donald Trump. Le hacker néerlandais n’a pas été condamné par la justice de son pays, qui a reconnu l’infraction, car il a agi de manière « éthique ».

En octobre dernier, ce hacker néerlandais de 44 ans avait prévenu les autorités après avoir découvert le mot de passe du compte du président américain. Il a été considéré comme un « hackeur éthique ». C’est ce qu’a estimé, mercredi 16 décembre, le ministère public néerlandais « après une enquête de l’équipe des crimes de technologies de pointe de la police nationale », dans un communiqué.

Victor Gevers, dont le nom a été révélé par les médias néerlandais, était parvenu lui-même à découvrir le mot de passe du président américain, affirme le ministère public qui le présente comme un « pirate éthique ». « Après être parvenu à se connecter, le Néerlandais a tenté d’entrer en contact avec les autorités américaines afin de leur signaler la vulnérabilité » de l’accès au compte du président, selon le ministère public.

« Il s’est ainsi identifié et leur a donné des conseils afin de remédier à cette vulnérabilité », a-t-il ajouté. L’homme de 44 ans avait par la suite indiqué à la police néerlandaise avoir voulu vérifier la robustesse du mot de passe de Donald Trump, souhaitant éviter un piratage de son compte juste avant les élections, en raison « d’enjeux importants », selon le ministère public.

La Maison-Blanche avait nié la connexion du pirate, alors que Twitter indiquait ne pas détenir de preuves de l’ouverture d’une session depuis l’extérieur. « Aux Pays-Bas, le piratage est passible de poursuites », rappelle le Ministère public qui explique ainsi pourquoi une enquête avait été ouverte aux Pays-Bas à l’encontre du pirate néerlandais.

Cependant, il juge que dans certaines « circonstances particulières », des poursuites ne sont pas de mise. Selon les autorités néerlandaises, le pirate a en effet accédé au compte Twitter de Donald Trump, mais en « respectant des critères développés par la jurisprudence » et qui font de lui « un pirate éthique ». Et il n’a pas tweeté en se faisant passer pour le président américain.

« Les autorités américaines ont été informées » des résultats de l’enquête néerlandaise, conclut le ministère public. Victor Gevers avait raconté son aventure dans une interview publiée le 22 octobre dans le mensuel Vrij Nederland. Il dit avoir essayé plusieurs mots de passe comme « MakeAmericaGreatAgain » avant d’entrer « maga2020 », la contraction du slogan de Donald Trump qui lui a donné accès au compte, avait-il déclaré au journal néerlandais.