Russie: Vladimir Poutine menace de bloquer Facebook, YouTube et Twitter

Le le président russe Vladimir Poutine

Ce 30 décembre 2020, le Président russe, Vladimir Poutine, a signé un projet de loi permettant de bloquer des sites Internet, tels que Twitter, Facebook et YouTube, si ces derniers sont reconnus coupables de censure ou de discriminations.

Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, mercredi, un projet de loi autorisant des mesures restrictives contre les plateformes en ligne qui censurent les médias russes. La loi dispose que si les réseaux sociaux étrangers limitent l’accès aux médias russes ou bloquent leur contenu en raison de leur origine ethnique, de leur nationalité ou de leur affiliation politique, les autorités russes peuvent prendre des mesures de rétorsion en bloquant, en ralentissant la navigation ou en infligeant des amendes aux plateformes concernées.

Ces mesures peuvent être appliquées simultanément et pourraient toucher les géants technologiques américains, tels que YouTube, Facebook et Twitter. Selon la loi, le procureur général, en coordination avec le ministère des affaires étrangères, pourra attribuer à un site étranger, le statut de  » autorisant la censure des médias russes « . Ce statut peut être abrogé en cas de modification de la « politique discriminatoire ». Ces derniers mois, les plateformes web américaines ont bloqué des dizaines de sites et de comptes russes, les accusant de diffuser de la désinformation.

La porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que les réseaux de médias sociaux et les sites d’hébergement vidéo américains « pratiquent unilatéralement et arbitrairement une censure politique à l’égard des comptes des médias russes ». « Google veut maintenir la suprématie des médias occidentaux, qui ont autrefois dominé l’espace de l’information », a-t-elle affirmé. Zakharova avait auparavant condamné la décision de Twitter d’étiqueter les comptes affiliés à l’État russe, affirmant qu’il ne marquait aucun média occidental comme étant affilié à son gouvernement.