Mali – Dissolution du CNSP: la CEDEAO a eu gain de cause

Le président du CNSP (Comité national pour le salut du peuple) Assimi Goita (C) se prépare à une rencontre entre des chefs militaires maliens et une délégation de la CEDEAO dirigée par l'ancien président nigérian le 22 août 2020, dans le but de rétablir l'ordre après la coup d'État militaire à Bamako. - Des envoyés ouest-africains se sont entretenus avec la junte militaire malienne le 22 août pour tenter de faire pression pour un retour rapide à un régime civil après un coup d'État dans ce pays en difficulté. La délégation, dirigée par l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, s'est entretenue pendant une demi-heure avec des soldats qui ont pris le pouvoir le 18 août, dont le nouveau colonel Assimi Goita, a déclaré un journaliste de l'AFP. Les envoyés du bloc régional de la CEDEAO espèrent également rencontrer le président déchu Ibrahim Boubacar Keita, détenu par la junte dans un camp militaire à l'extérieur de Bamako.

Par un décret, le président malien, Bah N’Daw, a dissout le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

A plusieurs reprises, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a demandé la dissolution officielle du Comité National pour le Salut du Peuple. Même à sa 58e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement des pays membres, le samedi 23 janvier 2021, elle a réitéré sa demande.

Cette demande de l’organisation sous-régionale vient d’être prise en compte par les nouvelles autorités maliennes. En effet, Bah N’Daw a pris un décret qui acte la dissolution officielle du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). « Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) est dissout », indique l’article N°1 du décret.

Le Comité national pour le salut du peuple est une institution politico-militaire mise en place le 19 août 2020 au Mali, par des militaires ayant participé au coup d’État de 2020, et qui voit l’arrestation de l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.