Bénin: l’activiste Jean Kpoton devant les tribunaux ce mardi

Jean Kpoton, activiste défenseur des droits humains @ capture royal TV

Arrêté chez lui à Porto-Novo le 13 Janvier 2021 par les éléments de la police républicaine, gardé à vue pendant 72 heures, présenté au procureur, puis déféré à la prison civile de Cotonou, l’activiste des réseaux sociaux comparait encore, ce mardi, devant les tribunaux.

Poursuivi pour faits de harcèlement par voie numérique, Jean Kpoton, activiste des réseaux sociaux, sera fixé sur son sort, ce mardi 2 Février 2021.

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Il est, en effet, attendu au tribunal de première instance de première classe de Cotonou. L’audience de ce jour va déterminer si l’accusé pourra recouvrer la liberté et rejoindre sa famille ou s’il poursuivra son séjour carcéral à la prison civile de Cotonou.

Tout est parti d’un commentaire fait par l’activiste sur la Range Rover privée du chef de l’Etat. Ce commentaire, placardé à la UNE d’un journal et relayé sur les réseaux sociaux, a conduit à l’arrestation de Jean Kpoton.

Dans son commentaire, l’activiste a affirmé que le chef de l’Etat a loué son véhicule privé à l’Etat lors de sa tournée nationale de reddition de compte, à raison de 6 millions de nos francs.

Dispositions sur le harcèlement par voie numérique

L’infraction qualifiée de harcèlement par voie électronique est régie par l’article 550 alinéa 1er de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018, portant code du numérique en République du Bénin.

Ledit article dispose : « Quiconque initie une communication électronique qui contraint, intimide, harcèle ou provoque une détresse émotionnelle chez une personne, en utilisant un système informatique dans le but d’encourager un comportement grave, répété et hostile, est puni d’une peine d’emprisonnement de un (01) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à dix millions (10 000 000) de FCFA, ou de l’une de ces deux peines seulement».