« Cette guerre doit cesser », Joe Biden rompt avec la diplomatie de Donald Trump au Yémen
Les Etats-Unis « mettent fin » à leur soutien à la coalition menée par l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. Le président américain a annonçé mettre un terme au “soutien” et aux “ventes d’armes” des États-Unis à la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite dans ce pays.
C’est un tournant stratégique par rapport à l’ère Trump. Joe Biden a annoncé, jeudi 4 février, la fin du soutien américain aux opérations dans la guerre au Yémen.
« Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen, une guerre qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique », a-t-il déclaré dans son premier discours de politique étrangère, qu’il a donné au siège du département d’Etat. « Cette guerre doit cesser », a-t-il martelé. « Et pour souligner notre détermination, nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris aux ventes d’armes », a-t-il ajouté. En revanche, Washington continuera ses opérations ciblées contre les djihadistes d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Effets “dévastateurs”
Le soutien américain à l’effort militaire mené par l’Arabie saoudite avait commencé en 2015, sous Barack Obama, dont Joe Biden était alors le vice-président. L’opposition au soutien américain à la guerre “s’est accrue alors que des milliers de civils ont été tués lors des bombardements saoudiens”, explique The Hill, d’autant plus que les Nations Unies ont également averti que le Yémen était “au bord d’une famine catastrophique et généralisée”. “Les législateurs américains des deux partis se sont également de plus en plus opposés au soutien des Saoudiens après l’assassinat du journaliste américain Jamal Khashoggi en 2018.”
Le Washington Post souligne que Joe Biden n’a pas précisé quelles ventes d’armes seraient stoppées. Le journal décrit des effets “dévastateurs” sur le terrain : Les armes américaines vendues à l’Arabie Saoudite ont eu des effets dévastateurs. Un journaliste du ‘Washington Post’, lors de plusieurs voyages au Yémen depuis le début de la guerre en 2015, a trouvé des restes de bombes américaines dans la capitale, Sanaa, et dans d’autres parties du nord du Yémen, y compris des bombes à fragmentation interdites au niveau international.”
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