« Il n’y a plus de crimes politiques dans notre pays », Moukaram Badarou

Moukaram Badarou - Membre de l'UP

Le Bénin est épargné depuis plusieurs décennies des crimes politiques. L’agression physique de l’ancien ministre de la culture et des sports, Ganiou Soglo, ne saurait être inscrite dans le registre de crimes politiques.

C’est du moins l’avis de l’ancien préfet du département de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou, dans la rubrique « Sous l’arbre à palabre » de l’Evénement précis.

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« Il n’y a plus de crimes politiques dans notre pays. Il faut se rendre dans certains pays pour se rendre compte de ce que c’est qu’un crime politique. Nous avons eu la chance ou la malchance de vivre dans des pays comme le Congo Brazzaville et le Congo Kinshasa et nous avons une idée très forte de ce que c’est qu’un crime politique », a martelé l’ancienne autorité préfectorale.

Tout en exprimant sa compassion au ministre Ganiou Soglo, à son frère Léhady et ses parents, l’acteur politique membre de l’Union progressiste estime que ce qui est arrivé à Galiou Soglo arrive parfois à un certain nombre de nos compatriotes.

« Il faut attendre que la police républicaine et les instances légales puissent élucider ce qui s’est réellement passé. En attendant, il ne faut pas tomber dans le piège de ceux qui avancent des mots et phrases concernant Galiou Soglo », précise-t-il.

Pour l’ex-préfet, l’intéressé même évoque qu’il se rendait dans sa ferme et que c’est en forçant un barrage que le drame est survenu.

« Quand chacun sort et revient, Dieu seul sait ce que chacun fait. Quand vous êtes d’une qualité sociale donnée, d’un nom donné ou d’un statut donné, cela traduit beaucoup de choses au plan de la responsabilité. Et comme je le disais, la police républicaine s’est chargée du dossier et nous avons confiance en cette police qui arrive à bout de ses analyses judiciaires, de ses enquêtes », indique l’ex-préfet.

Selon l’ancien préfet, il est très facile de parler d’agression politique ou d’avancer des termes forts et peut-être qu’il n’en est rien si ce n’est du banditisme ou de la voyoucratie ordinaire.

« Dans l’un et l’autre des cas, ceux qui sont assermentés et qui n’ont rien à cacher, travaillent déjà sur le dossier et vont éclairer la lanterne de chacun, d’ici à là. En attendant, c’est de souhaiter un prompt rétablissement à notre compatriote Galiou Soglo et dire toute notre compassion à sa famille. », a tranché l’ex-collaborateur de Me Adrien Houngbédji