Nathalie Yamb: « En Afrique, la France tue plus que Covid, Ebola et Sida réunis »
L’activiste suisso-camerounaise, Nathalie Yamb, connue pour ses prises de positions pointues et critiques envers la France, s’est prononcée sur la présence de l’armée française en Afrique, notamment au Sahel. Pour la Dame De Sochi, la France n’est pas le sauveur de l’Afrique.
« Il n’y a pas de mission militaire sans objectif politique« , c’est avec cette expression évocatrice que Nathalie Yamb a abordé la question de l’armée française en Afrique. « En Afrique, la France tue plus que Covid, Ebola et Sida réunis », a-t-elle indiqué.
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Pour l’activiste, la présence de l’armée française sur le sol africain n’est pas légitime. « C’est une armée d’occupation qui n’a qu’une seule mission, elle est le moyen que met en place la France pour assouvir son objectif politique qui est de consolider la colonisation française en Afrique dite francophone », a-t-elle ajouté, tout en insistant que « l’armée française est un cancer qui se métastase à une vitesse extraordinaire chez nous (en Afrique) ».
Barkhane coûte plus de 2M€ par jour à la France
« La présence de Barkhane coûte, selon les dires des officiels et des parlementaires français, plus de 2M€ par jour à la France. Ca fait 1 milliards 311 millions de FCFA par jour », déclare Nathalie Yamb. « Vous croyez que la France dépense 900 M€ soit près de 600 milliards de FCFA par an pour les beaux yeux des Africains parce qu’elle nous aime ? », s’interroge-t-elle. « S’ils sont-là depuis toutes ces années, c’est parce qu’ils gagnent plus qu’ils n’en dépensent », a-t-elle martelé.
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« Nous ne pourrons pas vivre dans la paix et la prospérité en Afrique, tant que nous comptons sur les Français pour notre sécurité (…). La France et les présidents qu’elle met et maintient à la tête de nos Etats, ne sont pas nos amis. Allons de façon transitoire chercher les instructeurs de nos soldats ailleurs outre que la France. Le recours à des alliés extérieurs n’est valable que pour une période intérimaire, car ce serait complètement contre-productif de vouloir se sortir des griffes d’un colon pour aller se jeter dans la gueule d’un loup. Ce sont des accords ponctuels gagnant-gagnant, la solution finale et pérenne ne pourra qu’être endogène. Elle ne pourra venir que de nous-mêmes », a-t-elle conclu.
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