Procès en destitution: Donald Trump accusé de « trahison d’une ampleur historique »
Premier président de l’histoire américaine à faire face à un second procès en destitution, Donald Trump est accusé « d’incitation à l’insurrection ». Le procès en destitution débute le 9 février.
Les actes de Donald Trump avant l’assaut de ses partisans sur le Congrès, le 6 janvier dernier, constituent une « trahison d’une ampleur historique », ont accusé, mardi, les procureurs démocrates en charge du procès en destitution de l’ex-président américain. «Le président a incité une foule violente à attaquer le Capitole des États-Unis» et sa «volonté de rester au pouvoir à tout prix est une trahison d’une ampleur historique. Elle appelle à une condamnation» à l’issue de ce procès qui débute le 9 février, affirment-ils.
«Il est impossible d’imaginer que les événements du 6 janvier se soient produits sans que le président ait créé une poudrière, allumé une allumette puis cherché à tirer personnellement profit du chaos qui a suivi», assurent les procureurs, des élus démocrates de la Chambre des représentants. Premier président de l’histoire américaine à faire face à un second procès en destitution, Donald Trump est accusé d’«incitation à l’insurrection» pour avoir encouragé des milliers de ses partisans réunis à Washington le 6 janvier à prendre d’assaut et occuper le Congrès. Les violences ont fait cinq morts. Le locataire sortant de la Maison-Blanche avait appelé ses partisans à marcher vers le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival.
Deux avocats sulfureux
Après la défection de cinq juristes ce week-end, et à huit jours du début de son procès, Donald Trump a recruté, pour assurer sa défense lors du procès, deux avocats habitués aux dossiers polémiques. Le premier, Bruce Castor, est un ancien procureur qui a refusé de poursuivre le comédien, Bill Cosby, pour agression sexuelle. Le second, David Schoen, défend la thèse selon laquelle le financier, Jeffrey Epstein, accusé d’exploitation sexuelle de mineures, ne s’est pas suicidé en prison.
Peu probable
L’ancien président sera jugé pour «incitation à l’insurrection», en lien avec l’intrusion de ses partisans dans le Capitole, au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate, Joe Biden, à la présidentielle. Certains des 50 sénateurs républicains, accablés par la violence de l’assaut, pourraient joindre leur voix aux 50 démocrates. Il est toutefois peu probable qu’ils soient assez nombreux pour atteindre la barre des 67 élus nécessaires pour une condamnation.
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