Bolivie: l’ancienne dirigeante Jeanine Anez arrêtée et jetée en prison pour coup d’Etat

L’ancienne présidente par intérim de la Bolivie, Jeanine Anez, a été arrêtée pour sédition, a annoncé le nouveau gouvernement. Elle avait pris le pouvoir et s’est autoproclamée président par intérim après l’éviction en novembre 2019 du président de l’époque, Evo Morales.

Alors qu’on apprenait qu’un mandat d’arrêt a été émis par la justice bolivienne contre l’ancienne dirigeante, Jeanine Anez, vendredi, cette dernière a été arrêtée dans la mise en exécution du mandat samedi, rapporte RT citant le ministre du gouvernement, Carlos del Castillo, sur Twitter. Il a salué ce développement comme un pas en avant pour donner au peuple bolivien la justice qu’il mérite.

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Les médias boliviens ont montré des images de la politicienne en détention. Anez et d’autres membres de son gouvernement ont été accusés de sédition, de terrorisme et de complot en raison de la façon dont ils ont accédé au pouvoir et s’y sont maintenus. Pendant ce temps, Anez a dénoncé le gouvernement bolivien, affirmant que son arrestation était «un abus et une persécution politique», niant qu’un coup d’État ait jamais eu lieu dans le pays.

Novembre 2019

Jeanine Anez a été la cheffe de la Bolivie après de violentes manifestations de masse en 2019 qui ont forcé Morales à démissionner et fuir le pays. Le soulèvement a été déclenché par des allégations de fraude électorale, qui se sont par la suite révélées largement sans fondement. Le gouvernement Anez a déployé l’armée contre les partisans de Morales, qui ont organisé des contre-manifestations, et a temporairement accordé aux troupes l’immunité de poursuites pour leurs actions alors qu’elles réprimaient la dissidence.

Morales a été contraint de s’exiler après que les forces de sécurité boliviennes se sont rangées du côté de ses opposants, le gouvernement conservateur «intérimaire» d’Anez prenant plus tard le pouvoir dans ce pays sud-américain. Cependant, elle a retiré sa candidature des élections en 2020 un jour après que les sondages ont montré le candidat pro-Morales en tête. Le Mouvement pour le socialisme (MAS), le parti politique de Morales, a fait son grand retour en remportant les élections générales de novembre 2020 et en assurant la présidence de Luis Arce.