Bolivie: mandats d’arrêt contre l’ancienne présidente autoproclamée et ses ministres
Un tribunal bolivien a émis des mandats d’arrêt contre l’ancien président du pays et neuf autres personnes, y compris des ministres et des hauts responsables militaires pour leur rôle dans l’éviction de l’ancien président Evo Morales.
Vendredi, les procureurs de l’État ont appelé à la détention de l’ancienne présidente par intérim Jeanine Anez, ainsi que de cinq ministres du gouvernement et de quatre chefs militaires après qu’ils ont été accusés de sédition, de terrorisme et de complot. Anez a réagi aux accusations, les qualifiant de «persécution politique» sur Twitter après avoir appris qu’elle était recherchée par les autorités. «La persécution politique a commencé», a-t-elle écrit. « Le MAS a décidé de revenir aux styles de la dictature. Dommage car la Bolivie n’a pas besoin de dictateurs, elle a besoin de liberté et de solutions », a-t-elle ajouté.
Ancien sénateur de la région des basses terres de Beni, dans le nord-est de la Bolivie, Añez a accédé au pouvoir dans le chaos de novembre 2019, lorsqu’une campagne coordonnée par les forces nationales et internationales, a tenté d’annuler la réélection du chef du MAS et du président de l’époque Evo Morales le mois précédent. Après que les milices de droite et les forces de police sympathisantes ont neutralisé les députés du MAS et qu’Añez s’est retrouvée à la tête d’un parlement moins représentatif, elle s’est déclarée présidente par intérim le 12 novembre.
Notons aussi que le général Williams Kaliman et l’ancien commandant de la police Yuri Calderon, qui avaient appelé Morales à démissionner en novembre 2019, sont entre autres menacés d’arrestation.
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