Côte d’Ivoire – Bombardement de Bouaké: ouverture à Paris du procès des personnes impliquées
Le procès du bombardement de la base française à Bouaké en Côte d’Ivoire en 2004, s’est ouvert aux assises de Paris lundi avec pour particularité un banc des accusés vide.
Le 6 novembre 2004, la base militaire française de Bouaké a été la cible d’une attaque aérienne menée avec des avions de l’armée ivoirienne. Au moins 9 soldats français ont trouvé la mort ce jour-là lors de ce bombardement. Un civil américain a également été tué et plusieurs autres militaires français ont été blessés. Selon RFI, les appareils étaient pilotés par des mercenaires biélorusses et assistés de copilotes ivoiriens.
Les accusés ne seront pas présents au procès car ils n’ont jamais été inquiétés après l’attaque. Certains d’entre eux sont morts et d’autres toujours considérés comme en fuite. Leur procès qui s’ouvre lundi, devrait cependant permettre de mettre la lumière sur ce qui s’est réellement passé ce jour-là jusqu’à ce que les autorités françaises d’alors aient tout fait d’étouffer l’affaire. Pour certains, il s’agit simplement d’un procès inutile, mais pour d’autres, cela va permettre de savoir pourquoi les accusés, bien connus, n’ont jamais été arrêtés.
Le procès sera également très suivi en Côte d’Ivoire car plusieurs personnes pensent que c’est la France elle-même qui a orchestré cette attaque pour avoir des raisons de s’en prendre au gouvernement en place à l’époque, celui de Laurent Gbagbo. Quelques heures après l’attaque, l’Elysée a ordonné la destruction de la flotte aérienne ivoirienne mais n’a jamais appelé à la mise aux arrêts des coupables de l’attaque du camp de Bouaké. Notons que la France a ensuite soutenu la rébellion qui a renversé en 2011 le président Gbagbo.
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