Sénégal: après les violences, l’opposition appelle à de nouvelles manifestations dès lundi
Le collectif de soutien à l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, arrêté mercredi, a lancé un nouvel appel à la mobilisation dès lundi, après trois jours de violentes manifestations contre le pouvoir qui ont fait plusieurs morts.
Depuis plusieurs jours, la tension était palpable au Sénégal à la suite de l’arrestation le 3 mars d’Ousmane Sonko, principal leader d’opposition accusé de viol. Les heurts se sont multipliés pour atteindre un cran supérieur ce vendredi avec des émeutes d’une ampleur inconnue depuis plusieurs années.
Le collectif de soutien à l’opposant Ousmane Sonko maintient la pression
Le collectif de soutien à l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a lancé un nouvel appel à la mobilisation dès lundi. Le collectif Mouvement de défense de la démocratie (M2D), comprenant le parti de l’opposant arrêté, des partis d’opposition et des organisations contestataires de la société civile a appelé « à descendre massivement dans les rues » à partir de lundi.
Le même jour, Ousmane Sonko, dont l’arrestation a mis le feu aux poudres mercredi, doit être présenté à un juge. La décision du magistrat de le relâcher ou de l’écrouer s’annonce donc lourde de conséquences.
Le collectif réclame « la libération immédiate de tous les prisonniers politiques illégalement et arbitrairement détenus », le rétablissement du signal suspendu de deux chaînes de télévision accusées d’avoir diffusé « en boucle » des images des troubles, et une enquête sur ce qu’il appelle un « complot » du pouvoir.
Le collectif, donnant lecture d’un communiqué dans les locaux du parti d’Ousmane Sonko, s’en est durement pris au président Macky Sall, qualifié d' »apprenti dictateur ». Il a perdu « l’autorité morale » pour rester président, a dit un des leaders du mouvement, Cheikh Tidiane Dieye. Il s’en est tenu à ces mots quand la presse lui a demandé si le collectif appelait les Sénégalais à réclamer la démission de Macky Sall, président depuis 2012.
1 commentaire