Russie: près de 1.800 interpellations lors des manifestations de soutien à l’opposant Alexeï Navalny
La police russe a interpellé au moins 1.784 personnes lors des rassemblements de soutien à l’opposant emprisonné, Alexeï Navalny, à travers la Russie, a indiqué jeudi l’ONG spécialisée OVD-Info.
La police russe a interpellé au moins 1 784 personnes mercredi lors des rassemblements de soutien au principal opposant russe à travers la Russie, a indiqué l’ONG spécialisée OVD-Info. Alexeï Navalny avait été arrêté sitôt rentré d’Allemagne en janvier, après cinq mois de convalescence pour se remettre d’un empoisonnement pour lequel il accuse directement le président russe, Vladimir Poutine.
Selon OVD-Info, l’essentiel des interpellations – 805 personnes – a eu lieu à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, où plusieurs cas de violence policière ont été signalés. Les partisans de l’opposant avaient appelé à des rassemblements dans une centaine de villes de Russie, mercredi, le jour du discours annuel de Vladimir Poutine.
Ces manifestations n’ont toutefois pas atteint l’ampleur de celles du mois de janvier qui avaient suivi l’arrestation de M. Navalny, de retour d’Allemagne après un empoisonnement, dont il tient le Kremlin pour responsable. Ces rassemblements avaient donné lieu à plus de 11.000 arrestations et au moins sept lourdes peines d’emprisonnement pour « violences » contre la police.
Jean-Yves Le Drian dénonce un « acharnement insupportable »
« L’acharnement sur Navalny est insupportable (…) Il a fait l’objet d’une tentative d’assassinat. Ensuite, il a été déporté. Maintenant, sa vie est en danger », a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la chaîne France 2, jeudi 22 avril. Si l’opposant meurt en prison, « on prendra les sanctions nécessaires et on mettra (…) ce drame sous la responsabilité de M. Poutine et des autorités russes », a-t-il ajouté. « Il faut être très ferme, c’est-à-dire prendre des sanctions », a insisté le ministre français des Affaires étrangères.
Jean-Yves Le Drian a évoqué une « triple dérive » de la Russie, une « dérive autoritaire interne » dans l’affaire Navalny, une « dérive externe d’intimidation, de provocations » à la frontière avec l’Ukraine et une « dérive d’ingérence parce que la Russie essaie de porter atteinte à nos modes de fonctionnement démocratiques ».
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