Tchad – « Violation de la constitution »: la dissolution du Conseil Militaire de Transition exigée
Dénonçant une violation flagrante de la loi fondamentale du Tchad, notamment la liberté de manifester, le coordonnateur du Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC), Yacine Abdaramane Sakine, a exigé mercredi, la démission pure et simple du Conseil Militaire de Transition.
Le Conseil Militaire de Transition (CMT) mis en place au Tchad, après le décès du président Idriss Deby, est sous pression depuis le mardi 27 avril 2021. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes du pays pour dénoncer un « accaparement du pouvoir par les militaires ». Au lendemain de ces manifestations qui ont fait un peu moins d’une dizaine de morts, le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) est monté au créneau pour exiger la démission du Conseil Militaire de Transition.
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Raisons évoquées, le coordonnateur du FONAC, Yacine Abdaramane, dit avoir constaté qu’« en violation de la loi fondamentale, notamment la liberté de manifester, consacrée par la Constitution de la République du Tchad, le fameux CMT utilise les forces armées contre les citoyens, manifestant pacifiquement.». Aussi, a-t-elle condamné « la répression sauvage, symbole des atteintes graves aux libertés fondamentales ».
Exigeant la libération « sans condition » de tous les manifestants arrêtés « injustement » et la dissolution pure et simple du CMT, le FONAC appelle également à la tenue d’un dialogue national inclusif dans un bref délai, histoire de trouver des conditions consensuelles aux problèmes du Tchad. « Le FONAC appelle tous les Tchadiens sur toute l’étendue du territoire, à se mobiliser pour dire non au coup d’Etat, à l’injustice et à la monarchisation du Tchad », peut-on lire dans le communiqué du Front.
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