Mexique : 133 candidats aux élections générales assassinés pendant la campagne électorale
Prévue pour le 1er juillet 2018 avec plus de 18.000 mandats en jeu, l’élection de cette année est la plus violente jamais connue au Mexique, dans un pays qui a en outre enregistré l’an dernier un chiffre record de 25.339 homicides.
Un total de 133 hommes politiques ont été tués depuis le début de la campagne électorale au Mexique, a indiqué ce jeudi le cabinet d’études Etellekt. Parmi les victimes figurent 20 candidats et 28 précandidats à des mandats locaux aux élections générales du 1er juillet.
« Au moins 71 % des agressions ont visé des autorités élues ou des candidats qui aspiraient à des mandats locaux, particulièrement des postes dans les municipalités », a précisé Ruben Salazar, directeur de Etellekt sur Radio Formula. «Lors des élections de 2012, durant tout le processus électoral, il n’y avait eu que neuf hommes politiques assassinés et un candidat selon nos chiffres », a-t-il rappelé pointant « de très graves problèmes de gouvernance locale ».
Guerre des cartels
La guerre lancée en 2006 par le gouvernement de Felipe Calderon contre les cartels a fragmenté ces groupes criminels en cellules délictueuses plus petites et souvent très violentes. Elles n’hésitent pas « à se débarrasser des hommes politiques qu’elles n’arrivent pas à contrôler » a expliqué Ruben Salazar à l’AFP.
Dans ce contexte de violence au coeur des thématiques de la campagne, les électeurs mexicains sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président, et renouveler des sièges de députés, de sénateurs ainsi que de nombreux mandats locaux.
Quelque 88 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, le 1er juillet, pour élire leur président mais également 500 députés, 128 sénateurs, huit gouverneurs et près de 2 800 mandats locaux, dont celui de maire de Mexico.
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