Sénégal – élection présidentielle : l’inscription de Karim Wade sur la liste électorale rejetée

Supposé challenger du chef de l’Etat Macky Sall à la présidentielle sénégalaise de 2019, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, Karim Wade qui vit désormais en exil au Qatar, s’est vu rejeté son inscription sur les listes électorales, a annoncé RFI. Etape obligatoire pour être candidat à la présidence, son l’inscription sur les listes électorales a été rejetée par la direction générale des élections.

Candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) et exilé au Qatar depuis juin 2016 après son élargissement de prison, Karim Wade « a introduit une demande d’inscription sur les listes électorales (dans une commission au Koweit). (Mais) sa demande a été rejetée pour le motif (référant) au cas des personnes figurant et citées à l’article L31 du Code électoral », a déclaré le président du pôle formation de la direction générale des élections du Sénégal, Bernard Casimir Cissé, lors d’une conférence de presse.

Faisant la lecture de cette disposition, il rapporte que « ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale, les individus condamnés pour crime, ceux condamnés pour une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie d’une amende pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournements et soustractions commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon, et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à 5 ans d’emprisonnement ».

En mars 2015, Karim Wade a été condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) à six ans de prison ferme et plus de 200 millions d’euros d’amende avant d’être gracié en juin 2016 par le président Macky Sall. D’où le rejet de sa demande d’inscription sur les listes électorales qui l’empêche pour le moment de déposer sa candidature à l’élection présidentielle.

Cela suppose que le candidat du PDS, bénéficiant d’une grâce présidentielle après sa condamnation de 6 ans ferme et 138 milliards de FCFA d’amende pour enrichissement illicite, est hors de course.