Bénin – Contrôle du gouvernement: Vlavonou explique ses difficultés
Le président de l’assemblée nationale, huitième législature, qualifiée par l’opposition de « législature de sang », vient de passer 12 mois à la tête de l’institution. Au cours de cette première année, plusieurs lois ont été votées, mais le contrôle de l’action gouvernementale, totalement absente. Le président, Louis Vlavonou, justifie cet état de chose.
La deuxième personnalité de l’Etat, le président de l’assemblée nationale, Louis Vlavonou, vient de boucler sa première année à la tête de l’institution qu’il préside. Après 12 mois de mission républicaine, le président de l’institution parlementaire fait un mini bilan de ses actions et apprécie les perspectives.
C’est à la faveur d’un entretien qu’il a consenti sur la chaîne de télévision nationale (ORTB), ce lundi 29 juin 2020. Si le numéro 1 de l’assemblée nationale, huitième législature, a affiché sa satisfaction, quant à la législature qu’il préside et le travail abattu par les députés, en un an, la même note de satisfaction n’est pas perceptible quand la question lui a été posée sur la mission de contrôle de l’action gouvernementale, dévolue au parlement.
Si le premier des parlementaires n’a pas nié cette faiblesse de l’actuelle législature, il a, néanmoins, dégagé la responsabilité de l’institution qu’il dirige face à cette situation. Selon Louis Vlavonou, ce n’est pas la volonté de contrôler l’action du gouvernement, qui manque à la mandature actuelle.
Mais il se fait, précise-t-il, qu’il y a des contingences budgétaires, qui font que le contrôle de l’action gouvernementale n’est pas pour le moment possible. Vlavonou affirme que la huitième législature a hérité d’un budget, qui n’avait pas assez suffisamment de fonds pour contrôler l’action du gouvernement.
Selon lui, le contrôle de l’action du gouvernement est une mission, qui nécessite suffisamment de moyens, parce que, la plupart du temps, il faut recourir à l’expertise externe de l’institution. Donc, faute de moyens pour contrôler l’action du gouvernement, » ce que nous avons commencé par faire, c’est de contrôler notre propre gestion sur plusieurs législatures et cela nous a révélé qu’il fallait réajuster les choses« , a-t-il fait savoir.
Le contrôle de l’action gouvernementale viendra avec des innovations
Selon les explications fournies par le président de l’assemblée nationale, la mission de contrôle de l’action gouvernementale, dévolue à l’institution parlementaire, sera mise en branle avec le prochain budget du parlement, en y apportant des innovations.
D’après le président du parlement, l’actuel règlement intérieur de l’assemblée nationale a accordé, à la Commission des finances et des échanges, des prérogatives, lui permettant d’aller jusqu’à contrôler la gestion des entreprises publiques. Ce pouvoir étendu de contrôle de l’action publique sera exercée, a rassuré Louis Vlavonou.
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