Algérie : la santé du président Abdelaziz Bouteflika dans un état dramatique

Pendant que le président Abdelaziz Bouteflika s’apprête à briguer un cinquième mandat, les inquiétudes deviennent grandissantes au sujet de l’état de sa santé.

En effet, au moment où les partisans du chef de l’État ont entamé une sorte de pré-campagne électorale pour 2019, le président Bouteflika, âgé de 81 ans,  à la tête de l’Algérie depuis 1999, est soigné au service oncologie de l’hôpital cantonal de Genève, mais à l’aile des malades en phase critique, nous révèle mondafrique.

Le président Bouteflika, affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, a quitté Alger, lundi 27 août, pour des « contrôles médicaux périodiques » à Genève, a annoncé la présidence, citée par l’agence d’Etat APS. Aucun détail n’a été communiqué, notamment sur la durée du séjour présidentiel en Suisse ou sur l’hôpital où ont lieu ces contrôles médicaux.

A Genève, toutes les précautions ont été prises par l’entourage présidentiel pour empêcher que la moindre information ne soit publiée sur l’état de santé du préisdent Bouteflika nous rapporte le média. Le secret a été exigé de tout le personnel médical.

Selon cette même source, un professeur tunisien qui travaillait dans ce service ainsi qu’une infirmière marocaine ont été déplacés à la demande du frère du chef de l’état, Said Bouteflika, qui est présent sur place. Les gardes du corps du président Bouteflika sont logés dans les cinq chambres voisines de celles du malade et qui leur ont été réservées.

En mai dernier, des intellectuels et des politiques ont signé une lettre demandant au président algérien de renoncer à un 5e mandat.

« Nous vous interpellons en faveur de la seule et unique décision qui puisse ouvrir une ère nouvelle pour le pays, où l’intérêt général sera mis au-dessus de l’intérêt des hommes : votre renoncement au cinquième mandat! », affirment les 14 signataires de la missive.

« Les résultats de la politique qui a été menée sous votre parrainage sont, à tout le moins, loin de répondre aux attentes légitimes des Algériens. Votre long règne sur le pays a fini par créer un régime politique qui ne peut répondre aux normes modernes de l’Etat de droit », affirment-ils, en s’adressant au président Bouteflika. « Votre âge avancé et votre dramatique état de santé vous commandent de ne plus vous occuper des charges de l’Etat bien trop lourdes. A n’en pas douter, un autre mandat, serait un calvaire pour vous et pour le pays », souligne la lettre.