Bénin – rétropédalage à l’assemblée: restauration du droit de grève des magistrats avec encadrement
L’Assemblée Nationale est revenue sur l’une de ses lois votées il y a quelques mois. Il s’agit de la loi 2018-01 portant statut des magistrats en République du Bénin. Cette loi à polémique avait retiré le droit de grève aux magistrats. Mais à l’occasion de la session extraordinaire en cours, les députés ont jugé bon de faire un rétropédalage.
Cette loi qui attribuait d’énormes avantages aux magistrats devra être rangée pour laisser place à l’ancienne. Ainsi, les magistrats pourront désormais jouir de leur droit de grève, mais perdent les nouveaux avantages contenus dans la 2018-01 portant statut des magistrats en République du Bénin.
Ainsi, la loi N° 2001-35 du 21 février 2003 portant statut de la magistrature reste en vigueur, mais avec quelques modifications qui encadrent l’exercice du droit de grève. Les magistrats, à l’instar des autres fonctionnaires de l’Etat disposent désormais de 10 jours par an pour faire des revendications par le truchement de grève.
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En agissant ainsi, les députés se sont conformés aux recommandations de la Cour Holo qui avait souhaité qu’au lieu de supprimer le droit de grève, il serait plus intéressant de trouver un mécanisme pour l’encadrer. Dans les différentes interventions des initiateurs de la proposition de loi, on note que le durée de 10 jours de grève par an s’inscrit dans la protection du citoyen lambda, première victimes des grèves.
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