Reforme CEI: Bédié et le PDCI l’emportent sur Ouattara devant la Cour d’Arusha
La Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples d’Arusha a rendu son arrêt, ce mercredi, dans le bras de fer judiciaire qui oppose le régime Ouattara au Parti démocratique de la Côte d’Ivoire, dans l’affaire de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Sur plusieurs points de la reforme controversée de la Commission électorale indépendante, instance chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, la Cour d’Arusha a débouté l’Etat ivoirien. Les juges de la juridiction africaine ont jugé que l’Etat a violé plusieurs dispositions et mécanismes, garantissant la transparence, l’équité et la participation citoyenne à la vie démocratique.
Cet arrêt, rendu ce mercredi 15 juillet, remet en cause, entre autres, la composition de la CEI, chargée d’organiser la prochaine présidentielle. Toutefois, la Cour a précisé que Maurice Guikahué et Cie n’ont pas exhibé les preuves de la dépendance de certains commissaires désignés par le pouvoir. La composition de la CEI reste un sujet préoccupant, en Côte d’Ivoire, à trois mois de la présidentielle du 31 octobre.
L’institution, dirigée par le magistrat Kuibiert Coulibaly, est accusée par l’opposition d’être inféodée au pouvoir. Mercredi, elle a lancé officiellement le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle sur la période du 15 juillet au 31 août 2020.
Pour ce scrutin, l’ex-président du parlement, Guillaume Soro, est à ce jour candidat déclaré. Au PDCI, Henri Konan Bédié est en lice pour l’investiture, alors qu’Alassane Ouattara est cité comme dernier rempart du RHDP, après la disparition soudaine d’Amadou Gon Coulibaly, ex-premier ministre. Au FPI, Laurent Gbagbo, toujours à Bruxelles, n’a pas encore clarifié sa position.
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