Cameroun – Présidentielle: la justice déboute l’opposition
Selon les partis d’opposition camerounais, l’élection présidentielle du 7 octobre dernier a été entachée de fraudes massives.18 recours ont été déposés par ces partis devant la justice du pays pour réclamer l’invalidation de cette compétition électorale, des pétitions rejetées par la Cour constitutionnelle du Cameroun.
Le rejet par la Cour constitutionnelle du Cameroun des recours déposés par l’opposition pour dénoncer les « fraudes » présumées lors de la présidentielle, vient confirmer de facto, la victoire, une fois encore, du président sortant, Paul Biya. Ce dernier, 85 ans, dirige le pays depuis 36 ans. L’élection s’est déroulée dans une atmosphère tendue dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les séparatistes anglophones avaient menacé de perturber le scrutin.
La crise remonte à octobre 2016, lorsque les enseignants et les avocats des régions anglophones sont descendus dans la rue pour protester contre la décision d’imposer le français dans les écoles et les tribunaux, rappel BBC. Mais ces protestations ont rapidement pris une dimension politique, avec des milliers de résidents qui sont descendus dans la rue le 1er octobre 2017 pour déclarer l’indépendance d’un nouveau pays qu’ils ont appelé « Ambazonie ». Le gouvernement a réagi en déployant l’armée dans les deux régions. Des centaines de personnes ont été tuées, au moins 420 civils, 175 militaires et policiers et un nombre inconnu de combattants séparatistes. Selon International Crisis Group, plus de 300.000 personnes ont également été contraintes de fuir leur foyer.
1 commentaire