Maroc – Fête de l’indépendance : le président Bouteflika félicite Mohamed VI

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé, dimanche, sa « ferme détermination à œuvrer à la consolidation des liens de fraternité et de solidarité qui lient les deux peuples » pour « l’ancrage de relations bilatérales basées sur le respect mutuel ». Cependant, il n’a pas répondu à l’invitation que lui avait adressée le Roi Mohamed VI, il y a quelques jours, en vue de l’ouverture d’un dialogue entre les deux pays afin de surmonter des décennies de divergences.

C’est ce qui ressort d’un message de félicitations adressé au Roi marocain à l’occasion du 63ème anniversaire de l’indépendance de son pays (le 18 novembre), publié par l’agence de presse algérienne (APS, Officiel). « Il m’est particulièrement agréable de vous adresser mes chaleureuses félicitations et mes vœux les meilleurs, priant Dieu Tout-puissant de vous accorder, ainsi qu’à la famille royale, santé et bien-être et davantage de progrès et de prospérité au peuple marocain frère », lit-on dans le message du président Bouteflika. Le message de Bouteflika n’incluait aucune référence à une précédente invitation du roi du Maroc d’ouvrir un dialogue entre les deux pays.

Malgré la tension qui caractérise les relations bilatérales depuis des décennies, les deux dirigeants ne manquent pas les occasions nationales et religieuses pour s’échanger des félicitations. Le 6 novembre courant, le Roi Mohamed VI a appelé l’Algérie au dialogue pour surmonter les différends entre les deux pays. Cependant, les autorités algériennes n’ont pas encore répondu, tandis que des médias locaux évoquent une « manœuvre » derrière cette mesure prise par Rabat.

Le Sahara est un territoire de 266 mille km2 en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis du Front Polisario – appuyés par l’Algérie – au Maroc, et ce depuis le départ des forces espagnoles en 1975. Le conflit entre le Maroc et le Polisario s’est transformé en hostilités armées qui se sont poursuivies jusqu’à 1991, date à laquelle elles ont pris fin par la signature d’un accord de cessez-le-feu parrainé par l’ONU.