Togo: tension politique et dégâts collatéraux, quand les politiques prennent le peuple en otage

Les manifestations ont repris au Togo et la population semble déchaînée cette fois, face à l’endurance des forces de l’ordre qui essaient de les empêcher. Mais ces courses poursuites et altercations ont eu des répercussions sur des populations innocentes.

Jeudi matin, les partisans de la coalition des partis d’opposition(C14) ont tenté de répondre à l’appel à manifestation des leaders de ce rassemblement politique mais la police les attendait en chemin. A Agoè, une course-poursuite s’est déclenchée entre les deux parties quand les forces de l’ordre ont voulu empêcher des partisans de rejoindre le lieu de rassemblement à Bè-Gakpoto. Les tirs de grenades lacrymogènes n’ont pas manqué dans cet embrouillamini et malheureusement des « dégâts collatéraux » ont été remarqués. Les images sont choquantes.

« Plusieurs de ces projectiles ont atterri dans l’enceinte de cette école où les apprenants étaient concentrés sur les cours. Ces derniers n’ont pas pu supporter la fumée suffocante de ces gaz. Conséquence, plusieurs d’entre eux sont tombés évanouis », écrit le site local Togo tribune. Les personnes présentes ont tenté avec les moyens de bord, de réanimer les enfants tant bien que mal ; certains ont retrouvé leurs esprits mais ceux qui n’y arrivaient pas, ont été transporté au CHU Campus pour des soins, rapporte le média.

Un peuple pris en otage

Les relations entre le pouvoir au Togo et l’opposition, qui semblait évoluer positivement, sont retournées au point de départ avec cette nouvelle manifestation et la réaction de la police. De plus, il y a quelques jours, la C14 a décidé de ne pas participer aux prochaines élections de décembre malgré la feuille de route de la CEDEAO. Ce nouveau revirement de situation met encore une fois à mal la stabilité du pays et fait resurgir le climat de méfiance, de peur et de tension continue dans lequel les togolais vivaient depuis longtemps.

Les politiques semblent ne pas se préoccuper des aspirations réelles du peuple togolais mais plutôt se tuent à les manipuler et à les utiliser pour parvenir à leurs fins, parfois douteuses. Si le peuple sort dans les rues pour manifester contre le pouvoir en place, ce n’est surement pas pour les beaux yeux des opposants, non ! C’est l’aspiration d’une nouvelle ère pour le pays, d’un nouveau personnage, autre que les Gnassingbé, à la tête du pays. Mais l’opposition sachant bien cela, se sert de cette population pour régler ses comptes avec Faure. Un règlement de compte qui se fait au détriment des innocents, comme ces enfants qui ont failli mourir alors qu’ils n’avaient rien à voir avec les conflits politiques et qu’ils se préparaient juste à affronter leur avenir.

Dans tous les cas, on est aujourd’hui amené à croire que les opposants togolais se plaisent bien dans leur rôle « d’opposants » et n’ont aucune envie de changer les choses, comme ils le prétendent dans leurs discours incitatifs. Il faut aussi que le président de la république Faure Gnassingbé sache aussi raison garder afin de ne pas végéter dans la « connerie ». que le peuple togolais ne vive plus ces moments très sombres de son histoire où il a été obligé de laisser derrière lui tous ses biens pour fuir des violences qu’il n’a pas voulu. Faure  doit comprendre ce que veut son peuple et prendre une décision à la hauteur de l’homme d’Etat qu’il est et à la hauteur de ce que veulent ses administrés. Quant à la coalition des 14, « il faut arrêter la comédie et aller décider réellement de l’avenir du Togo à la table de dialogue ».