Gabon: Ali Bongo va mal, mais son entourage va bien plus mal

Plus rien ne va dans l’entourage du président Ali Bongo. Selon certains médias locaux, le clan Bongo est aujourd’hui, aussi divisé que Yayi Boni et Patrice Talon au Bénin. Pour cause, le transfert du président à Raba au Maroc pour sa convalescence.

D’un côté, la première dame Sylvia Bongo aurait voulu de toutes ses forces que son époux soit transféré en Angleterre où elle dispose d’une résidence luxueuse et où elle passe pratiquement la moitié de l’année, selon le site Afrique midi mais certains proches de Bongo dont son chef de cabinet Brice Laccruche Alihanga pensent autrement. Un vœu de la première dame qui ne se réalisera pas car le transfert du président Ali Bongo de Riyad a déjà été fait et la destination choisie est le Maroc ; Raba où Maixent Accrombessi, ancien chef de cabinet et un très proche de Bongo fils aurait recommandé. Une décision qui aurait frustré Sylvia Bongo et ses alliés, quand on sait qu’elle a pesé de tout son poids pour écarter Accrombessi du cercle présidentiel.

Maixent Accrombessi d’autre part, lui-même victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2016, avait à l’époque choisi le Maroc pour sa convalescence. Il dispose de plusieurs résidences dans le pays, toutes gérées par son cousin germain Pacôme Yamadjako. Ce dernier est aussi proche de Mohamed VI, le roi du Maroc dont les relations avec la première dame ne sont pas terribles. Derrière Accrombessi, le cercle. A Libreville, le site d’information LC790, écrit que « Frédéric Bongo, autre demi-frère d’Ali Bongo et patron des renseignements au sein de la Garde républicaine (GR), a lui aussi refusé un transfert d’Ali Bongo à Londres, où sa sécurité́ risquait de ne pas être assurée. Le cercle présidentiel emmené́ par la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, a épousé le même scénario. Cercle qui a été́ à l’origine d’une interdiction de sortie du Gabon faite à Brice Laccruche Alihanga par le ministre de l’intérieur, Lambert-Noël Matha ».