Gabon : « nous n’avons ni gouvernement, ni chef d’Etat » (Opposition)

Le principal parti d’opposition, la Coalition pour la Nouvelle République (CRN), a nié tout lien avec les soldats rebelles qui ont tenté de prendre le pouvoir au Gabon lundi avant d’être appréhendé par l’armée régulière.

Un des cadres de la CNR, Paul-Marie Gondjout, joint par les confrères de la BBC, a déclaré que sa formation politique ne savait pas grand-chose de ce qui s’est passé lundi à Libreville. « Nous voyons l’ordre, mais nous ne savons pas ce qui se passe », a déclaré M. Gondjout. Toutefois, il a souligné implicitement que cette situation est due à l’absence du chef de l’Etat sur le territoire gabonais et surtout, au flou qui règne sur son véritable état de santé depuis octobre, date à laquelle il a été victime d’un accident vasculaire cérébral. Il a suggéré que son dauphin constitutionnel devrait prêter serment pour diriger le Gabon. « Le pays doit être dirigé et nous n’avons ni gouvernement, ni chef d’Etat », a-t-il déclaré.

Le président Ali Bongo a succédé à son père Omar Bongo à la présidence en 2009. Il a été réélu de justesse en 2016 lors d’un scrutin entaché de violences et d’accusations de fraudes. Le gouvernement français, l’Union africaine et plusieurs autre pays dont le Tchad et le Burundi ont condamné la tentative de coup d’Etat.